Réda Aboutika, Sales Forex and Derivatives/directeur développement Maghreb chez FXCM C'est devant un parterre de 300 traders confirmés et débutants que Réda Aboutika et ses collègues du groupe FXCM (un des leaders mondiaux du trading en ligne) ont présenté pour la première fois les clés et techniques pour réussir son trading. Les échanges se sont poursuivis le lendemain entre les experts et une quarantaine de traders pour des sessions BtoB. L'occasion pour la plateforme boursière de s'enquérir du marché marocain et le potentiel qu'il représente. Détails... Les Inspirations ECO : Que vaut le marché de trading marocain, sachant qu'il dispose de peu de profondeur ? Réda Aboutika : Le marché marocain est un marché très intéressant qui offre de plus en plus d'opportunités mais selon moi, ce qui manque c'est la diversité au niveau des offres. On est assez restreints, actuellement, si on veut intervenir sur ce marché. Et je trouve qu'il n'y a pas suffisamment de concurrence pour pouvoir avoir des prix intéressants et pour pouvoir faciliter justement l'accès à ce marché mais je le redis, cela reste un marché qui dispose d'un potentiel très intéressant. Le Maroc est une place financière qui prend beaucoup plus d'importance. Le signal pour moi serait un début de concurrence pour faciliter l'accès à ce marché. Peut-on compter sur l'analyse chartiste pour «trader» au Maroc ? Tout ce que nous avons présenté lors de cette conférence, ce sont des techniques qui peuvent être appliquées à n'importe quel marché. Après, c'est vrai que certaines techniques seraient plus pertinentes d'un environnement à l'autre mais le mieux lorsqu'on essaie de «trader» sur un marché qu'on ne connaît pas, c'est de commencer par les choses les plus simples. Il faut faire, au préalable, un travail sur les supports et résistances et faire du chartisme. Ensuite, on regarde quels indicateurs réagissent le mieux avec le marché. On a déjà vu que certains indicateurs fonctionnaient parfaitement avec le DAX par exemple, mais pas avec le CAC 40. Justement au-delà des théories les plus connues (Dow, Fibonacci...) il y a l'indicateur «Ichimoku» qui peut être appliqué à tous les marchés et donc le Maroc... La théorie qui se cache derrière Ichimoku se base sur les cycles boursiers. Il s'avère que tous les marchés répondent à cette théorie des cycles. Alors je n'en doute pas, Ichimoku serait très efficace sur le marché marocain. Après, la difficulté serait de trouver une banque qui nous donne accès au marché marocain et qui propose cet indicateur. C'est pour cela que je disais qu'il y a une nécessité de plus de diversité dans l'offre pour pouvoir intervenir plus souvent et comme on le souhaite sur le marché. Trouvez-vous que les banques d'affaires marocaines ne sont pas à jour sur cette technique ? Je ne pense pas que toutes les banques proposent Ichimoku sur leurs plateformes. L'offre reste assez limitée sur le marché marocain, limitant par conséquent les outils de trading. Après, bien sûr, on peut toujours coder selon les plateformes. Ce qui peut rendre l'accès au marché marocain plus difficile. Comment voyez-vous le fait que le marché ne soit pas accessible au grand public ? La situation est en train d'évoluer dans le bon sens, vu que la place financière de Casablanca oeuvre à devenir un hub régional. De toute façon, on l'a constaté lors de cet évènement. Il y a énormément de jeunes Marocains qui s'intéressent au Trading et qui vont jusqu'au bout de leurs idées. C'est ce qui symbolise cette ouverture du Maroc...D'ailleurs, il y a beaucoup d'investisseurs particuliers marocains qui traitent directement sur notre plateforme et on constate que ce sont des traders très bien renseignés. Ce qui montre qu'il y a un réel intérêt pour le trading. Et je pense que cela pourrait être aussi un espoir pour une nouvelle jeunesse qui est avide de savoir et de connaissances, et qui regorge de talents. Pensez-vous que le flux d'informations est assez suffisant ? On ne peut pas trader des actions si on n'a pas accès à tous les outils dont on a besoin pour faire de l'analyse financière. Il nous faut les chiffres des sociétés cotées. Heureusement qu'il y a la réglementation et les sociétés ont cette obligation de transparence...Le problème qui reste au Maroc c'est au niveau de la fréquence de publication (semestrielle, trimestrielle..) mais je suis confiant puisque je pense que cela va être réglé très prochainement. Comment y remédier alors ? C'est là où intervient l'analyse technique justement. Avec cette méthode, on peut trader sans avoir accès à ces chiffres. On peut se baser sur du chartisme, même si l'accès à l'information représente un grand avantage pour anticiper certains comportements.