La nouvelle saison démarre le 1er octobre. Deux objectifs principaux ont été fixés: la satisfaction des besoins des chasseurs et la protection du gibier. Plus de deux millions de journées de travail sont générées dans le monde rural chaque année. Quatre jours avant le démarrage de la saison de la chasse 2017-2018, les organes chargés de la supervision des activités qui seront menées par plus de 76.000 chasseurs sont sur le qui-vive. Face aux diverses convoitises que suscitent les différentes espèces de gibiers, la nouvelle saison sera placée sous le signe de la protection et de la conservation de la réserve. Plusieurs moyens destinés à la préservation de la faune et au développement du patrimoine cynégétique devraient être déployés durant cette saison, assortis de l'amélioration des conditions d'exercice de la chasse. Les données du Conseil supérieur de la chasse, qui est sous la tutelle du Haut commissariat aux eaux et forêts, indiquent que cette saison sera marquée pour la 6e année consécutive par la stratégie nationale relative à la maîtrise des populations de sangliers dans les régions concernées. Au cours du 1er semestre 2017, 970 battues ont été organisées dans près de 340 points noirs, soit 92% de battues programmées, selon les données du Conseil supérieur de la chasse, qui mentionnent aussi que 5.380 sangliers ont été abattus au 15 juin 2017, soit une moyenne de 6 sangliers par battue. L'autre fait marquant de la nouvelle saison qui porte sur les principales espèces, à l'exception de la tourterelle dont la chasse ne démarrera qu'en juillet 2018, est l'impact économique sur les populations du rural. «Cette activité d'importance nationale permet de mobiliser un montant de 1 MMDH incluant les redevances d'amodiation, les aménagements et l'investissement réalisés ainsi que les autres rentrées au profit des hôteliers, restaurateurs, guides et autres», selon le dernier bilan du Conseil supérieur de la chasse. Deux millions de journées de travail dans les zones rurales sont annuellement générées, assorties d'une augmentation des recettes de l'ordre de 2% durant la saison 2016-2017, atteignant ainsi 41,6 MDH. En contrepartie des ressources générées, les actions de repeuplement restent également une priorité. Plus de 149.000 oiseaux, dont 121.000 issus de l'élevage, ont été lâchés dans les lots amodiés et les réserves de chasse, qui devront répondre aux attentes des nouveaux contingents de chasseurs qui seront recensés cette saison. Entre 2015 et 2016, le nombre de chasseurs est passé de 72.771 à 76.423, soit une augmentation de 5%. Cette dynamique caractérise aussi la chasse touristique avec 41 sociétés qui ont évolué de 7% en termes d'accueil des touristes, au nombre de 2.200 l'année écoulée. À rappeler que la superficie totale des territoires de chasse avoisinent 2,6 millions d'hectares, qui est divisée en 946 lots, dont 792 de lots de chasse associative et 83 lots accordés à la chasse touristique. Le calendrier et les modalités de suivi Les périodes et jours de chasse pour la saison 2017-2018 s'étalent sur 5 mois, à l'exception de la chasse à la perdrix issue de l'élevage, pratiquée en battue sur les lots de chasse touristique. Une autorisation spéciale délivrée par les directions des eaux et forêts est exigée pour ce type de gibiers, tout comme la chasse à la bécassine dans les lots amodiés, qui est autorisée 4 jours par semaine selon un calendrier préalablement approuvé dans les zones où les battues sont organisées. Les espèces protégées listées concernent les tourterelles, le pigeon biset et la palombe, dont la saison de chasse a été fixée entre juillet et août 2018. Pour le suivi sanitaire de la faune sauvage, un dispositif finalisé par le haut commissariat et l'ONSSA devrait permettre la mise en place d'un système de surveillance visant à prévenir l'interaction nuisible avec les animaux domestiques et les chasseurs. La grille des redevances relatives aux battues et des prix de licence indique 150 DH pour la licence de chasse gibier sédentaire et celui migrateur terrestre et et 800 DH pour la licence touristique délivrée aux étrangers non résidents. Pour ce qui est des redevances relatives aux battues, la fourchette varie en fonction du nombre de sangliers tués, atteignant 1.000 DH pour chaque prise supplémentaire.