Sacré coup de com' pour le RNI! Le parti de la colombe a tenu à rencontrer, mardi à Casablanca, la communauté des hommes d'affaires. Un électorat ciblé qui a largement répondu à l'invitation. Tout le gotha économique était présent ou représenté à la rencontre qui s'est déroulée en présence des cadres du parti de la colombe, mais également de ceux des autres partis membres de l'Alliance pour la démocratie (G8). S'il s'agissait, initialement pour Mezouar de présenter le programme électoral du G8 et celui de gouvernance pour la législature prochaine, c'est sous l'étoffe d'un chef de gouvernement conscient des nouvelles responsabilités que lui confère la Constitution que celui qui occupe encore le poste de ministre de l'Economie et des finances, s'est adressé à son auditoire. Dans ce contexte, le président du RNI a tenu à rassurer les acteurs économiques sur les perspectives qui se profilent à l'horizon pour le Maroc, à condition de savoir opérer les choix stratégiques adéquats. Un préalable sur lequel le G8 a bâti son programme et qui vise à dynamiser la croissance à travers l'optimisation des opportunités et du potentiel dont regorge le pays. Engagements «réalisables» Le candidat du RNI à Meknès a estimé que le programme et les engagements du G8 pour la prochaine législature sont réalisables. Soutien à la consommation intérieure, intensification de l'investissement public, promotion de l'auto-entrepreneuriat, diversification de l'économie, investissement social, préservation des équilibres macro-économiques, stimulation de l'économie régionale. Dans un large tour de table, Mezouar s'est largement expliqué sur les différents axes du programme, qui sont autant de réponses aux défis de l'heure. «Le Maroc a des opportunités à saisir», a souligné le chef de file du RNI, avant d'ajouter qu'il faudrait pour cela, qu'au lendemain des élections, sorte une majorité forte et homogène. C'est que, a-t-il expliqué «nous avons opté pour une alliance avec un programme de gouvernance commun, pour offrir aux citoyens marocains l'opportunité de choisir en connaissance de cause». En effet, a-t-il estimé, les alliances postélectorales qui relèvent du registre de passé ne seront «que concessions et arrangements entre politiciens». Une manière prudente pour appeler les hommes d'affaires à faire confiance au G8. «Nous avons les idées et les compétences qu'il faut», a ainsi conclu Mezouar. Mounia Ghoulam, Candidat de la liste nationale de l'Istiqlal. «Au pouvoir ou à l'opposition, La Koutla jouera son rôle» Les Echos quotidien : Est-ce que le parti de la balance a bien mené sa campagne électorale ? Mounia Ghoulam : Bien évidemment, l'Istiqlal a démarré sa campagne électorale dans les différentes circonscriptions électorales. Les candidats du parti soutenus par les militants et les sympathisants sillonnent toutes les 92 circonscriptions locales et incitent au vote. Les candidats rencontrent les citoyennes et les citoyens pour faire voter le plus grand nombre et faire baisser les taux d'abstention en expliquant sur le terrain pourquoi il est important d'aller voter. Fidèle à son principe de réédition de comptes, le PI a démarré sa campagne électorale en présentant le bilan de sa gestion de la chose publique entre 2007 et 2011, et on peut affirmer à ce sujet -chiffres à l'appui- que le PI a réaliser 85% de ses engagements avec les citoyens en 2007, en quatre années d'action au lieu de cinq. C'est dans ce cadre que les candidats du PI, chacun dans sa circonscription, présentent le bilan du gouvernement dans les différents domaines. Qu'en est-il de la campagne propre aux jeunes et aux femmes choisis pour la liste nationale ? Une caravane constituée des femmes et des jeunes istiqlaliens a été mis en place. Elle a traversé toutes les régions pour sensibiliser le citoyen au rôle qu'il doit jouer pour la réussite de la mise en œuvre réelle de la nouvelle Constitution et inciter les jeunes et les femmes à aller nombreux aux urnes. La koutla a-t-elle des chances d'être reconduite au pouvoir ? La Koutla n'a jamais fonctionné avec ce souci, celui d'être aux commandes. La Koutla a été créée en 1992 et continue d'exister pour défendre les intérêts du citoyen marocain. C'est ainsi que les partis nationaux constituant la Koutla joueront pleinement leur devoir «citoyen», qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition. La Koutla, toujours au service du citoyen, a été fidèle à ses principes et le restera. Pour revenir à votre question, nous au PI on est très optimiste. Fort de son bilan et des réalisations de ses engagements, le PI démarre sa campagne électorale avec de fortes chances de gagner, une autre fois, la confiance des citoyennes et citoyens marocains, et donc la Koutla pourrait être reconduite au pouvoir. Si tel est le choix de l'électeur marocain. Quelles sont les circonscriptions qui seraient celles où les candidats istiqlaliens devraient se sentir le plus à l'aise ? Le PI, en plus de sa liste nationale des jeunes et des femmes, est le seul parti qui couvre toutes les circonscriptions électorales. S'agissant des candidats, il y a lieu de noter que 35% d'entre eux ont moins de 40 ans et 60% sont de formation universitaire. C'est ainsi que la force des candidats du PI réside premièrement dans leurs niveaux d'âge et d'instruction. Leur motivation est née, d'une part, de la capacité du parti de réaliser ses engagements, de son expérience dans la gestion de la chose publique et des attentes de nos concitoyens et d'autre part, de pouvoir présenter un programme électoral, issu du référentiel du parti, qui est l'égalitarisme économique et social, avec des objectifs ambitieux mais réalisables.