La Caisse de dépôt et de gestion (CDG) arrive à afficher un résultat net part du groupe positif malgré l'aggravation du déficit du résultat d'exploitation. La configuration est bien meilleure au niveau des comptes sociaux. Bonnes performances pour la CDG au premier trimestre de 2017. La Caisse de dépôt et de gestion affiche en effet un résultat net part du groupe qui passe d'un déficit de 150 MDH à un bénéfice de 113,03 MDH. La caisse a non seulement absorbé le déficit, mais a quasiment affiché un résultat positif équivalent à la perte, soit un résultat dégagé double. Au niveau des comptes sociaux, les résultats sont encore meilleurs. Après un déficit net de 17,39 MDH, la CDG affiche un résultat net positif de 187,95 MDH. Toutefois, il y a lieu de souligner que malgré les efforts de la caisse, ce sont les gains nets sur autres actifs qui boostent ses réalisations en consolidé. Cette rubrique passe de 4,84 MDH en mars 2016 à 688,45 MDH en mars 2017, alors que le résultat d'exploitation aggrave son déficit à 362,97 MDH après un déficit de 146,78 MDH une année plus tôt Résultat d'exploitation déficitaire Avant d'arriver à ce résultat négatif, il faut préciser que les revenus de la caisse empruntent une trajectoire à deux sens. Ainsi, au moment où la marge d'intérêt recule de 45,49%, sous l'effet du repli des revenus de cette rubrique de 1,67% -alors que les charges y afférentes s'allègent de 0,66%- la marge sur commission présente plutôt une bonne santé. Elle passe de 102,66 MDH en mars 2016 à 136,14 MDH en mars 2017, soit une amélioration de 32,87%. En dépit du poids de cette recette dans le produit net bancaire de la caisse, celui-ci ressort en baisse de 8,61%. Il faut dire que la hausse des charges des autres activités en plus du repli des gains nets sur les instruments financiers et sur les actifs financiers, ont pesé dans la balance. En raison de l'accroissement des charges générales d'exploitation et des dotations aux amortissements, le résultat brut d'exploitation se retrouve encore une fois déficitaire à hauteur de 254,81 MDH au lieu du déficit de 91,75 MDH, affiché une année plus tôt. Le coût du risque s'alourdissant à son tour de 96,52% pour s'établir à 108,15 MDH au lieu de 55,03 MDH l'année précédente, le résultat d'exploitation double ainsi son déficit. Les comptes sociaux mieux lotis A contrario, au niveau des comptes sociaux, la configuration est totalement différente. Grâce à des produits d'exploitation bancaire qui passent du simple au double (1,44 MMDH au lieu de 714,68 MDH) et des charges d'exploitation bancaire qui évoluent à un moindre rythme le produit net bancaire s'améliore de manière exponentielle passant d'un déficit de 29,76 MDH à un résultat positif de 581,54 MDH. En dépit de la hausse importante des dotations aux provisions et pertes sur créances irrécouvrables (rubrique qui passe d'un montant de 148,66 MDH à 448,12 MDH), le résultat courant s'améliore nettement pour se fixer à 196,39 MDH au lieu d'un déficit de -13,83 MDH. Un nouveau virage stratégique Pour rappel, la caisse est un établissement public qui sécurise et gère une épargne privée. Elle se doit donc de rentabiliser ses investissements pour rémunérer cette épargne et garantir la pérennité de ses fonds propres. D'ailleurs, le total bilan consolidé à fin mars 2017 se trouve renforcé de 1,08%, passant de 220,18 MMDH à fin 2016 à 222,58 MMDH. L'autre tâche que se doit de respecter la caisse est la gestion de ses risques afin de garantir sa solvabilité et la liquidité des fonds déposés. En plus de la rentabilisation de l'épargne, la caisse investit ses ressources au service du développement économique du royaume. Dans le but d'adresser ses missions et de répondre de manière optimale aux enjeux économiques et sociaux du pays, la CDG a entamé une transformation stratégique (voir www.leseco.ma). À l'adoption de ce virage, la caisse interviendra en tant qu'expert, co-financeur et investisseur. Ces nouveaux modes d'interventions seront privilégiés par rapport au mode «opérateur» adopté pendant longtemps par la CDG. Ils permettront de gagner en capacité d'intervention, de faire jouer l'effet de levier et de mieux gérer les risques du groupe et in fine améliorer les résultats et performances du groupe. Les piliers de la stratégie 2022 de CDG Epargne et prévoyance Tourisme Développement territorial Co-financeur Investisseur