Les huit importantes banques de la place ont enregistré des hausses de 1,1% de leur produit net bancaire global et de 4,1% de leur RNPG. Le premier trimestre est de bon augure pour le secteur bancaire. La publication trimestrielle est devenue obligatoire le 1er janvier dernier, suite à l'entrée en vigueur de la circulaire de Bank Al-Maghrib relative aux conditions de publication des états de synthèse et des états financiers par les établissements de crédit du 10 juin 2016. Les huit principales banques, à savoir Attijariwafa bank, BCP, BMCE, Crédit agricole du Maroc, CIH, Crédit du Maroc, Société Générale et BMCI totalisent, au terme du premier trimestre de 2017, un produit net bancaire de 15,26 MMDH, en légère hausse de 1,11%. Le résultat net part du groupe des huit banques s'élève pour sa part à 3,01 MMDH contre 2,89 MMDH à la même période en 2016, soit une amélioration de 4,1%. Hors Société Générale, dont nous ne disposons pas du détail des réalisations, la hausse du produit net bancaire est de 1,18% à 14,24 MMDH, tandis que celle du RNPG est de 4,44% à 2,78 MMDH. Quant aux détails, on notera une amélioration de la marge sur intérêt pour les 7 banques (SG exclue) de 3,21%, en ligne avec la légère hausse de l'encours des crédits bancaires (voir www.leseco.ma). La hausse des charges d'exploitation limitée De même, la marge sur commission s'est améliorée de 7,41% à 2,65 MMDH pour 7 banques. A contrario, le résultat des activités du marché a reculé de 18,26% à seulement 1,49 MMDH contre 1,82 MMDH une année plus tôt. Il faut dire qu'au cours de ce trimestre, plusieurs banques ont souffert de la non-récurrence des plus-values issues de leurs placements sur le marché obligataire. Il s'agit en l'occurrence de BMCE, qui voit ses revenus de l'activité de marché s'effriter de 67,76%, passant de 279,69 MDH à seulement 90,16 MDH. La BCP a aussi marqué un repli de 27,78%, le résultat se fixant à 387,55 MDH au lieu de 536,66 MDH. Quant à Crédit du Maroc, elle a vu ce résultat reculer de 19,39% à 32,39 MDH au lieu de 40,18 MDH une année plus tôt. Les banques non cotées n'ont pas été épargnées. Crédit Agricole du Maroc a vu son résultat de l'activité de marché rétrécir comme peau de chagrin, passant d'un résultat positif de 40,96 MDH au premier trimestre de 2016 à un résultat déficitaire de 21,26 MDH. Concomitamment à la faible hausse du produit bancaire de la place, l'effort des banques pour réduire leurs charges s'est poursuivi, leur permettant ainsi de limiter la hausse des charges d'exploitation à 2,77%, les faisant passer de 6,61 MMDH au premier trimestre de 2016 à 6,79 MMDH au premier trimestre de 2017. Par ailleurs, seules deux banques arrivent à inscrire leurs charges dans une trajectoire baissière. Il s'agit notamment de BMCI, qui les réduit légèrement de 0,47% à 357,03 MDH, et de Crédit du Maroc, qui les fait passer de 264,69 MDH à 261,24 MDH, soit une baisse de 1,3%. Le résultat brut d'exploitation des 7 banques se retrouve en léger repli de 0,77% à 6,62 MMDH. Quant au coût du risque, il se trouve en repli de 9,6% à 2,03 MMDH au lieu de 2,25 MMDH une année plus tôt, face à un encours de créances en souffrance qui s'élève à 61,96 MMDH et qui est en hausse de 4,3% entre mars 2016 et mars 2017. Ce repli global du coût du risque a permis au résultat d'exploitation de s'améliorer de 6,59% à 4,73 MMDH, et au RNPG de gagner 4,1% à 3,01 MMDH. Toutefois, il y a lieu de souligner que le coût du risque a pénalisé les performances de Crédit Agricole du Maroc et de CIH Bank, et a stimulé celles du Crédit du Maroc et de la BMCI. En somme, ces performances, positives pour la plupart, augurent d'une année 2017 positive pour le secteur bancaire.