«Le processus de libéralisation est aujourd'hui irréversible». A l'ouverture ce matin de la 43e édition de l'assemblée générale annuelle de l'Association africaine des compagnies aériennes (AFRAA), le PDG de RAM, Driss Benhima, n'y va pas par quatre chemins. "Après avoir vécu à l'ombre des protections gouvernementales ces dernières décennies, les compagnies sont à présent exposées aux forces et mécanismes des marchés, à mesure que s'étend la globalisation de l'économie mondiale", souligne-t-il. L'occasion de revenir sur l'expérience marocaine qui s'est justement soldée par la conclusion de l'accord de l'open sky avec l'Union européenne, ce qui s'est traduit par un changement important au niveau de l'environnement concurrentiel de Royal Air Maroc, poursuit Benhima. De son côté, Tony Tyler, directeur général de l'Association internationale du transport aérien (IATA), a mis en avant le rôle de l'aviation dans la création de richesses, le rapprochement entre les peuples et la promotion des échanges culturels et économiques. À ce titre, Tyler a passé en revue une série de priorités pour le continent africain dans ce domaine. Citons, parmi elles, l'impératif de renforcer le contrôle et la sécurité aérienne et aéroportuaire, le développement des infrastructures aéroportuaires, l'amélioration de la qualité des différents services en rapport avec ce secteur, ou encore l'encouragement de la formation des ressources humaines. Pour rappel, la 43e édition de l'assemblée générale annuelle de l'AFRAA, qui prendra fin ce 22 novembre, a réuni près de 350 participants dont de hauts dirigeants des 45 compagnies membres de l'Association, tous réunis sur le thème «Comment saisir les opportunités de croissance ensemble en Afrique».