La Délégation des pêches maritimes de la province vient de rassembler les professionnels et les associations officiant dans le secteur pour les sensibiliser à la préservation de cette plante. La production de la campagne précédente a été officiellement estimée à plus de 6.000 tonnes d'algues sèches au niveau d'El Jadida. Elle s'élèverait à plus de 14.000 tonnes selon les observateurs. Les préparatifs vont bon train en vue de l'ouverture de la saison de récolte de l'algue marine après ramadan, à El Jadida. La Délégation des pêches maritimes (DPM) de la province vient de rassembler les professionnels et associations officiant dans le secteur pour les sensibiliser et les faire adhérer au plan stratégique du ministère afin de préserver cet organisme. Il s'agit aussi de sensibiliser aux mesures relatives à l'organisation et aux conditions de ramassage ainsi qu'à la commercialisation des algues marines. En adoptant une approche participative, la DPM d'El Jadida «compte engager un dialogue sérieux et constructif avec la population maritime et ses multiples représentants dans le souci fondamental de la préservation de la ressource, pour eux comme pour les générations futures», note-on auprès de la délégation. Auparavant, les services de la délégation ont procédé à un recensement de la flotte de pêche artisanale le long du littoral de sa circonscription maritime. Là, il faut savoir que la récolte des algues marines au niveau de la circonscription maritime d'El Jadida se pratique au niveau de 15 sites pour un maximum de 920 barques. Ce recensement a permis d'élaborer une cartographie de cette flotte, de dénombrer les barques illicites de pêche et de régulariser la situation administrative de nombreux canots de pêche. Par ailleurs, il a été décidé de permettre à toute la flotte de la pêche artisanale immatriculée à la DPM d'El Jadida et en situation administrative régulière d'accéder à la récolte des algues sous réserve de se conformer à la réglementation en vigueur et de déposer un dossier complet. L'objectif de ces actions, combinées au quota individuel, est de prévenir et de contrecarrer la pêche illégale en offrant l'opportunité à la flotte et à la population maritime d'opérer dans la légalité d'un côté, et en limitant les moyens et débouchés pour écouler les algues pêchées frauduleusement de l'autre. Il est aussi question d'assurer la traçabilité des algues marines du débarquement à l'export et d'éliminer les produits issus de la pêche illégale du circuit de commercialisation. Le volet social est aussi pris en compte puisque la DPM d'El Jadida a décidé d'organiser l'activité de ramassage des algues échouées. Ainsi, 696 tonnes d'algues humides, soit l'équivalent de 195 tonnes d'algues sèches (le seuil toléré étant de 5% du quota global) ont été reparties sur onze zones occupées par six coopératives et trois associations, dont les membres sont majoritairement des femmes qui subsistent grâce à cette activité. Celles-ci ont bénéficié de licences de pêche commerciale à pied d'algues marines. L'année dernière, seules trois coopératives et une association ont déclaré leurs captures d'un total de 37 tonnes d'algues sèches, soit 0,95% du quota global. Par ailleurs, la DPM a mis au point une procédure basée sur la pesée effective et systématique de la production des barques, ce qui a permis de mettre fin aux pratiques illicites et non réglementaires constatées durant les campagnes précédentes. L'action a permis de déterminer les quantités d'algue Gelidium réellement débarquées par la flotte de la pêche artisanale en activité dans ce secteur. Pour rappel, la production de la campagne précédente a été officiellement estimée à plus de 6.000 tonnes d'algues sèches au niveau d'El Jadida. Elle s'élèverait à plus de 14.000 tonnes selon les observateurs.