Les «Chibanis», cheminots d'origine marocaine, qui estiment avoir été discriminés par la SNCF et dont le cas est examiné en appel, depuis lundi dernier, réclament 628 millions d'euros de dommages et intérêts. La Cour d'appel de Paris devait examiner, jusqu'à mardi soir, l'appel effectué par la SNCF, après sa condamnation, en septembre 2015, par un tribunal à Paris pour discrimination envers plus de 800 salariés de nationalité ou origine marocaine (la moitié a été naturalisée), pour la plupart à la retraite aujourd'hui. Le montant des dommages avait alors été fixé à 170 millions d'euros. Les anciens salariés réclament 628 millions d'euros pour différents préjudices (carrière, retraite, formation, accès aux soins, santé, etc.), soit «700.000 euros par demandeur», selon les calculs de la SNCF.