La SNCF a fait appel de sa condamnation pour discrimination envers plusieurs centaines de salariés marocains embauchés comme contractuels dans les années 1970. Après des années de procédure, plus de 800 de ces cheminots, qui s'estimaient lésés dans leur carrière et leur retraite en raison de leur nationalité, avaient obtenu gain de cause en justice en première instance le 21 septembre. La juridiction française compétente pour les conflits du travail avait condamné l'entreprise publique pour «discrimination dans l'exécution du contrat de travail» et «dans les droits à la retraire». Selon le calcul de la SNCF, le montant de dommages et intérêts s'élève à 170 millions d'euros. Cette décision a été accueillie avec consternation par le syndicat SUD-rail. Cet appel, suspensif, bloque le versement des indemnités. «La SNCF est écœurante» et «confirme une fois de plus son réel mépris des cheminots les plus fragilisés et laissés de côté durant tant d'années», écrit le syndicat dans un communiqué.