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Télécommunications : Plus cher, même en Afrique
Publié dans Les ECO le 15 - 11 - 2011

Les tarifs des télécoms ont considérablement baissé depuis quelques mois, allant jusqu'à impacter les résultats des opérateurs du secteur. Pourtant, le Maroc est loin de céder son statut de «pays le plus cher» de sa région en matière de coûts du mobile. Pis encore, un rapport fraîchement confectionné par le cabinet de conseil international, AT Kerney pour le compte de l'Observatoire du mobile en Afrique, confirme cet état de fait, sous un angle «continental» cette fois. Pourtant, dans sa dernière note trimestrielle, l'Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT) avait annoncé une baisse à 0,76 DH des revenus moyens à la minute en septembre dernier au lieu de 1,17 DH. C'est dire qu'en dépit des efforts des opérateurs nationaux pour réduire leurs tarifications, le Maroc reste toujours loin des moyennes régionale et continentale. Denouvelles baisses sont-elles prévisibles ? Cette option paraît aujourd'hui des plus plausibles vu que même l'agence de régulation s'est clairement positionnée en faveur de la baisse. De plus, c'est là une tendance observée dans plusieurs pays africains où la situation concurrentielle est aussi recrudescente qu'au Maroc. «Plusieurs régions d'Afrique voient les opérateurs télécoms privilégier les parts de marché au détriment des tarifs. Du coup, des baisses de coûts sont affichées un peu partout dans le continent», explique l'Observatoire du mobile en Afrique. Le Maroc s'intègre-t-il dans ce schéma?
Baissera, baissera pas ?
Plusieurs arguments, selon les experts, plaident pour une réponse par la négative à cette interrogation. En effet, le marché marocain est loin de connaître la même situation concurrentielle que celle des pays où se retrouvent confrontés cinq, six, voire neuf opérateurs sur le même segment. Ceci est d'autant plus valable que les marchés où opèrent le plus grand nombre d'opérateurs n'affichent pas forcément des taux de pénétration du mobile inférieurs à ceux du Maroc. Du coup, tant que les autres opérateurs sur les marchés africains privilégieront le renforcement des parts de marché sur la rentabilité, le Maroc n'est pas prêt de renverser la tendance étant donné que son marché des télécoms ne suit pas forcément une dynamique aussi intense. Cette situation est d'autant plus problématique que malgré le contexte de cherté, le royaume reste loin des géants africains que sont le Nigeria, l'Afrique du Sud et l'Egypte en matière de revenus. En effet, ces trois pays capitalisent sur le nombre élevé des abonnés pour s'accaparer le podium africain en matière de revenu. Le Maroc lui, avec un chiffre d'affaires du mobile limité à 3,2 milliards de dollars en 2010, ne réalise que la moitié des revenus nigérians et le quart de ce que rapporte le mobile en Afrique du Sud. Pis encore, les revenus data, malgré la montée en puissance de la 3G ces dernières années, restent bien au deçà de ceux des pays concurrents. Pour rappel, à fin septembre 2011, les abonnements au service Internet 3G «Data Only» s'élèvent à 1.403.378 d'abonnés, réalisant un taux de croissance trimestriel de 9,5% alors que les abonnements combinant «Voix + Data» atteignent 926.183 enregistrant 73,06% de croissance par rapport à fin juin dernier.
C'est dire que la tendance haussière du Data se poursuit d'un exercice à l'autre sans pour autant permettre au Maroc de se positionner comme une importante source de revenu pour les opérateurs. La disponibilité en gratuité de l'internet 3G chez les abonnés post-payés des trois opérateurs nationaux pourrait en être la principale explication. Par ailleurs, si la saturation du marché national commence également à peser de son poids sur les comptes comptables des opérateurs, le marché africain est, lui, non moins attractif. En effet, selon ladite analyse, le continent noir vient de dépasser en cette année 2011 l'Amérique latine avec notamment un nombre d'abonnés qui a atteint 620 millions contre 614 millions. La contribution du Maroc à ce niveau est évaluée à 6%, soit la quatrième plus forte part dans le continent après le Nigéria, l'Egypte et l'Afrique du Sud. C'est dire les galons que prend l'industrie du mobile dans un continent où le potentiel de croissance n'est pas encore épuisé. D'ailleurs, selon les estimations du cabinet d'étude, le continent devrait afficher des taux de croissance à deux chiffres sur les prochaines années. À l'horizon 2015, la moyenne de cette croissance serait de 11% par an. Ceci devrait particulièrement bénéficier à Maroc Telecom, lequel s'est depuis longtemps positionné sur ce marché. Les chiffres trimestriels de l'opérateur historique confirment également ce constat, puisqu'il en est ressorti une véritable montée en puissance de ses filiales africaines lesquelles ont pu compenser en partie la baisse de l'activité au niveau national (voir www.lesechos.ma).
Vers une limitation du nombre de SIM ?
La recrudescence de la concurrence dans les télécoms a un impact direct sur le nombre de désabonnements. «En plus du nombre d'opérateurs concurrents dans chaque marché, la croissance des taux de désabonnement fournit la preuve de l'intensité concurrentielle forte qui prévaut aujourd'hui dans l'industrie du mobile africain», note-t-on auprès de l'observatoire du mobile en Afrique. Le taux de désabonnement a considérablement augmenté depuis 2007 pour passer de 30% à 38% à fin 2010. Pour le cas du Maroc, difficile aujourd'hui de se prononcer sur ce volet vu que les données sur les désengagements se font rares. Néanmoins, la tendance relevée est telle que les consommateurs, notamment ceux-du prépayés, préfèrent disposer de carte SIM des trois opérateurs afin de pouvoir bénéficier des différentes offres attrayantes qui sont lancées. Il reste maintenant à savoir si cette situation ne risque pas de changer vu que l'ANRT plancherait actuellement sur la limitation du nombre de cartes SIM par client. Certes, dans un premier temps seront principalement visés les détenteurs de plusieurs SIM du même opérateur. Mais cela n'exclut pas la possibilité de la généraliser et ce, notamment pour donner un nouvel élan à la portabilité qui, depuis avoir vu le jour, peine à s'imposer.


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