Fayçal Idrissi Qaitouni, directeur général de Résidences Dar Saada Les Inspirations ECO : Dans quelle stratégie s'inscrit le nouvel organigramme de Résidences Dar Saada ? Fayçal Idrissi Qaitouni : Le nouvel organigramme s'inscrit dans une stratégie de continuité. Pour rappel, j'avais intégré le groupe en 2011 en tant que directeur adjoint du pôle support et finance et aujourd'hui dans le cadre d'une promotion interne, Amine Guennoun, ex-directeur général, a pris en charge le pôle immobilier qui englobe toutes les composantes et toutes les marques immobilières du groupe. De même, il s'occupera du volet stratégique du développement pôle immobilier de l'ensemble du groupe. Ainsi, ma nomination à la tête de Résidences Dar Saada (RDS) m'a permis de prendre en charge tout le volet opérationnel, dont la gestion sera autonome en vue d'assurer une croissance indépendante de l'activité. Comment s'est portée l'activité de RDS en 2016 ? Nous sommes satisfaits des réalisations financières, au vu de la conjoncture sectorielle que connaît le secteur immobilier. Nous arrivons à résister à la tendance baissière du secteur car en effet, en termes de réalisations, nous avons respecté l'ensemble de nos engagements ainsi que les perspectives annoncées dans le Business plan communiqué initialement. Nous avons dépassé pour la première fois le cap de 2 MMDH en termes de chiffre d'affaires avec un niveau de livraison de 6.700 unités, en nette progression en comparaison avec ce qui a été fait une année auparavant. Par la même occasion, le résultat net a subi la même tendance atteignant 468 MDH au titre de l'exercice 2016, soit pratiquement 23% de marges opérationnelles de plus que l'année 2015. Quel est l'état de la trésorerie de l'entreprise ? Nous avons clôturé l'année 2016 sur une trésorerie excédentaire, à l'image de ce qui a été fait durant l'année antérieure, cela grâce à notre équilibre bilanciel. Il faut noter que tous les projets de RDS sont appuyés par des financements appropriés sous forme de crédits de promotions propres à chacun des projets et dont les déblocages se font au fur et à mesure de l'état d'avancement desdits projets. De son côté, le financement structurel à court terme n'est sollicité qu'en vue d'accompagner des besoins de financements courts termes occasionnels, qui doivent être rapidement couverts par le volume d'activité et par les livraisons programmés pour l'ensemble de l'année. Il faut toutefois souligner que les données bilancielles sont une image de la situation de la trésorerie en fin d'année, elles ne reflètent pas son état à tout moment, ni globalement sur l'année. En 2014, la plupart des acteurs du secteur immobilier ont entamé des stratégies de structuration, pensez-vous que celles-ci aboutiront ? Par rapport aux données de RDS, on ne peut pas parler de restructuration dans la mesure où la société est très jeune. En effet, elle n'a réellement changé de cap qu'en 2011 avec la première augmentation de capital, puis en 2012 avec l'opération de l'emprunt obligataire et finalement en 2014 avec l'introduction en Bourse. Ces éléments ont notamment permis à RDS de renforcer son assise financière. Par ailleurs, notre premier champ de bataille était les acquisitions de fonciers qui ont été opérées entre 2013 et 2014, ce qui nous a permis de passer à la phase actuelle, qui est celle du développement. Ceci dit, nous avons toujours été sensibilisés par rapport au choix et à la comptabilisation du chiffre d'affaires, qui demeure un élément essentiel pour nous dans la mesure où c'est notre entrée primaire de cash. Ainsi toute la comptabilisation qui se fait au niveau de RDS sont des ventes sécurisées, matérialisées soit par des biens soldés sous notre disposition, soit des biens qui sont au niveau du notaire, sois à travers des ventes encore une fois sécurisées et assurées à travers le financement bancaire octroyé aux acquéreurs. Cet ensemble induit à un niveau de poste client qui demeure très cantonné et très liquide et en parfaite rotation, nous permettant de générer du cash tout au long de l'année. Quelles sont vos perspectives pour le reste de l'année ? Nous entamons 2017 avec confiance. Déjà, nous avons affiché des réalisations en ligne avec nos prévisions lors du premier trimestre de l'année en cours. L'objectif est de maintenir notre niveau de développement au même titre que celui de l'année 2016 et de faire plus de croissance. Carte de visite La filiale du groupe Palmeraie Développement en charge du segment du logement social et moyen standing, Résidences Dar Saada (RDS) a un nouveau directeur général. Suite à la nomination d'Amine Guennoun au poste de DG du pôle immobilier du groupe Palmeraie, Fayçal Idrissi Qaitouni vient d'être promu à la tête de la filiale RDS. Jusque-là DG adjoint en charge de la finance, Qaitouni aura comme mission de poursuivre le développement de la société ainsi que la gestion opérationnelle de RDS incluant les pôles technique, commercial, finances et livraison. Cet ancien d'Attijariwafa bank est titulaire d'un doctorat en gestion des PME et d'un DESS en management financier et logistique informatique.