Les services (télécoms, tourisme), le secteur bancaire, les BTP mais aussi l'électrification rurale, l'horticulture, les mines, l'agroalimentaire et les infrastructures sont les secteurs les plus attractifs de l'économie sénégalaise en 2017. Selon le FMI, avec la mise en œuvre de la première série de projets du Plan Sénégal Emergent (PSE), le Sénégal s'est placé sur une «trajectoire de croissance plus vigoureuse» et les perspectives de l'économie sont «positives». La croissance du PIB est ainsi projetée à 6,8% en 2017, contre 6,6% en 2016. Cette croissance devrait notamment être portée par les services (télécoms, du tourisme), le secteur bancaire, les BTP (avec la réalisation des routes, des logements sociaux), l'électrification rurale, l'horticulture, l'agroalimentaire, les mines, les infrastructures, l'énergie, la formation, etc. Potentiel agricole L'Agence sénégalaise de promotion des investissements et des grands travaux (APIX) cite l'agriculture et l'agrobusiness parmi les secteurs dynamiques offrant d'importantes opportunités d'investissement dans des filières variées et à fort potentiel. Malgré un net recul en 2016 (9,9% en 2016 contre 18,2% un an auparavant), le secteur agricole a connu un nouvel élan avec la mise en œuvre de plusieurs programmes spéciaux (riz, maïs, sésame, etc.). Les productions céréalières (plus de 950.000 tonnes de riz paddy) et horticole (dont la production a plus que doublé, passant de 70.000 tonnes en 2006 à 150.000 tonnes en 2015) ont atteint des niveaux records, mais le pays continue toujours d'importer plus de 400.000 tonnes par an, ce qui constitue une opportunité pour les investisseurs. Attractivité Pour ce qui est du tourisme, le Sénégal dispose d'atouts non négligeables (notamment 700 km de côtes), mais le secteur souffre d'une faible diversification des produits touristiques (le balnéaire représente 54% de l'offre). L'Etat du Sénégal a pris une série de mesures pour attirer les investisseurs: libre rapatriement des profits et des fonds, égalité de traitement entre nationaux et étrangers, incitations douanières et fiscales, mais pour Mohamed Faouzou Dème, président de l'Observatoire national pour le développement du tourisme au Sénégal, il reste à améliorer les produits et la promotion touristiques. Parmi les autres secteurs attractifs de l'économie sénégalaise, on peut aussi citer les mines (+35,8% en 2016), la pêche (+13,4% en 2016), notamment l'aquaculture avec une récolte annuelle de 30.000 tonnes, rien que pour les crevettes. Le secteur aquacole enregistre ainsi un taux de croissance supérieur à celui de l'élevage et de l'agriculture. L'accès au foncier comme principale difficulté Le Programme de réforme de l'environnement des affaires et de la compétitivité (PREAC) qui a été validé en décembre 2012 à la 11e session du Conseil présidentiel de l'investissement (CPI) a permis de réaliser d'importants progrès en matière d'amélioration de l'environnement des affaires au Sénégal. Le pays est ainsi classé à la 147e place du classement Doing Business 2017. Il subsiste cependant encore des difficultés avec une fiscalité inadéquate, le règlement de l'insolvabilité, la création d'entreprise, l'obtention des permis de construire, l'obtention de prêts, la protection des investisseurs minoritaires et le coût de l'énergie, même si l'on a baissé récemment le prix de l'électricité. Le Club des investisseurs marocains au Sénégal (CIMAS) considère que l'accès au foncier dans la capitale sénégalaise, Dakar, est la seule difficulté majeure pour les futurs investisseurs. Malick Sané Economiste, chef du Laboratoire de politiques commerciales au Centre de recherche économique appliquée (CREA) de Dakar Les Inspirations ECO : Que gagnerait un investisseur marocain en choisissant le Sénégal ? Malick Sané : Les avantages sont nombreux. Parmi ceux-ci, on peut citer l'ouverture internationale du pays avec un positionnement géographique privilégié dans un cadre intégré à la sous-région (UEMOA) et plus largement à la région (CEDEAO). La stabilité politique, l'existence de ressources naturelles (phosphates, or, bientôt pétrole et gaz), un environnement des affaires en perpétuel amélioration soutendu par une vision prospective du développement à long terme symbolisée par le Plan Sénégal émergeant (PSE) qui constitue le référentiel des politiques publiques à l'horizon 2035. Comment se portent les investissements marocains au Sénégal ? Les investissements directs marocains au Sénégal s'orientent dans les secteurs du génie civil et des BTP, dans le secteur financier (banque et assurance), dans l'eau et l'assainissement, dans l'énergie et dans l'agriculture. Ils ont tendance à augmenter et à se diversifier. Les entreprises marocaines engagées dans cette initiative sont Attijariwafa bank, devenue la première banque du Sénégal et l'une des plus grandes de l'espace UEMOA après avoir acquis plusieurs banques locales. BMCE Bank Capital, le laboratoire pharmaceutique Sothema et les câbleries du Maroc font également partie des acteurs majeurs des investissements marocains au Sénégal. Aujourd'hui, quels sont les secteurs les plus attractifs ? Les secteurs d'activité les plus dynamiques sont les services (télécoms, du tourisme), le secteur bancaire qui a connu un essor ces dernières années, les BTP (avec la réalisation des routes, des logements sociaux), l'électrification rurale, l'horticulture mais aussi les mines sans oublier l'agroalimentaire, les infrastructures, l'énergie, la formation, etc. La présence d'entreprises marocaines est aujourd'hui visible dans le secteur bancaire avec la présence d'Attijariwafa bank, la Banque Atlantique (Banque Populaire), la BMCE, BANK of Africa et le Crédit du Sénégal (Attijari).