Les difficultés liées à l'assainissement du foncier, en plus de l'absence du pouvoir décisionnel dans certaines administrations locales et la difficulté d'accès au financement, pèsent sur l'investissement au niveau de la Région Souss-Massa. La majorité du foncier dont dispose le Grand Agadir est à caractère forestier, ce qui complique davantage la mobilisation de cette assiette à cause de la concentration de la décision de son extraction au niveau central. Pour les autres provinces, le foncier est prédominé par une assiette collective tandis que les terrains domaniaux, allusion faite au foncier industriel, dans les différentes, sont objet de spéculation. De plus, l'accès au foncier au niveau du littoral est également saturé puisqu'il est hypothéqué au nord d'Agadir par la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) et par le parc national Souss-Massa au sud. En ce qui concerne les zones industrielles, malgré la disponibilité théorique du foncier au niveau de ces espaces, sa disponibilité se fait rare à cause de la spéculation. Au total, ce sont prés de 15 zones industrielles, englobant 3.481 lots d'une superficie de 765 ha, qui ont été lancées au niveau de la région. Chiffres à l'appui, au niveau des zones les plus proches de la ville d'Agadir, notamment Tassila et Aït Melloul, les lots actifs ne dépassent guère 52%. Pis encore, les unités industrielles, qui sont localisées dans ces zones et qui appartiennent à la région, oscillent entre 30 et 40%. Pourtant, ces zones ont été créées depuis une vingtaine d'années alors que les terrains inactifs sont respectivement de 28 et 31%. Pour les lots en cours de valorisation, ils représentent 5 et 3%, tandis que les lots avec des constructions non achevées s'élèvent à hauteur de 2 et 5%. Le reste est constitué de lots encore nus en raison de la non-réactivité des attributaires. Un peu plus loin, dans la zone de Sidi Bibi I, d'autres problèmes sont rencontrés. Le faible taux de valorisation dans cette zone est dû essentiellement au non-apurement de l'assiette foncière de la zone. Le constat est le même pour Sidi Bibi II. Dans ce sens, les opérateurs pointent du doigt, le mode d'attribution, en plus de la méthode d'aménagement des zones industrielles qui doivent, selon eux, être revus de façon systématique en subdivisant la démarche d'aménagement de celle de la commercialisation et de la valorisation. Par ailleurs, les opérateurs économiques rencontrent également des difficultés d'accès au financement alors que les taux d'intérêt appliqués par les banques sont également élevés, ce qui complique l'acte d'investir, en plus de la lenteur d'octroi des crédits.