Serait-ce le bout du tunnel pour la zone industrielle de Sidi Bibi I ? Tout porte à le croire. La procédure de déblocage de la situation foncière a été entamée par la commune rurale de Sidi Bibi auprès de la direction des collectivités locales afin d'acquérir la mainlevée auprès de l'agence de la conservation foncière et le ministère de l'Intérieur. Les affectataires des lots de terrains obtiendront incessamment leurs titres fonciers à condition de disposer d'une autorisation de construire pour la valorisation, en plus de la signature du cahier des charges qui a été refait par les opérateurs économiques de la région. Au niveau de cette zone industrielle (Sidi Bibi I) aménagée par la société Al Omrane Agadir et qui s'étend sur une superficie de 23 ha, le taux de valorisation des lots en activité demeure très faible. Il ne dépasse guère les 5%. Pourtant, la viabilisation et la commercialisation de 105 lots de terrains, de surfaces allant de 500 à 52.000 m2 étaient totalement achevées sans pour autant permettre la valorisation des terrains nus estimés à 95% du total de la zone d'activité. Derrière cette situation, l'absence du titre foncier qui empêchait les attributaires d'accéder aux moyens de financement bancaires pour valoriser leurs lots de terrains acquis à des prix fixés entre 40 à 275 DH par mètre carré. Faute de financement, le projet dont l'enveloppe budgétaire est estimée à 23,8 MDH n'arrivait pas à démarrer et nombre de terrains ont été, en effet, délaissés, donnant une image de terrains abandonnés au niveau de la commune de Sidi Bibi. S'agissant de la 2e zone (Sidi Bibi II), la situation est plus compliquée. Le développement de ce projet, initié également par la société Al Omrane Agadir et qui consiste en l'aménagement d'une 2e zone industrielle en partenariat avec la commune rurale de Sidi Bibi sur un terrain collectif, n'arrive pas à sortir de terre. Jusqu'à présent, le foncier prévu pour abriter cette zone industrielle d'une superficie globale de 116 ha n'est pas encore viabilisé. De surcroît, l'ensemble des terrains estimés à 444 parcelles, d'un prix moyen de 700 à 1.500 DH pour le mètre carré, n'ont pas été commercialisés et par conséquent non valorisés. De l'avis d'une source proche du dossier, le prix exorbitant des lots de terrains dépasse de loin celui pratiqué au parc Haliopolis, en plus de la faiblesse de la demande pour cet investissement, estimé à 415 MDH, à cause de la distance relativement lointaine (route de Tiznit) d'Agadir. S'ajoute à cela l'opposition des ayant-droits qui refusent de céder leurs terrains collectifs acquis par la commune rurale de Sidi Bibi. Toutefois, et au-delà des facteurs cités, notamment les problèmes de la viabilisation, l'attribution du titre foncier ou encore le prix pratiqué pour le mettre carré, la méthode d'aménagement des zones industrielles doit être revue de façon systématique en subdivisant la démarche d'aménagement de celle de la commercialisation, et de la valorisation. Au total, ce sont 15 zones industrielles qui ont été créées dans le Grand Agadir et pourtant le foncier disponible reste rare, et plusieurs lots ne sont pas valorisés, bien qu'ils soient attribués. Le nombre des zones en activité est estimé à 10 tandis que 5 autres sont en cours. C'est le cas de Sidi Bibi I et II qui sont les plus proches d'Agadir, en plus de la zone de Tiznit, dont le taux de la commercialisation des 459 lots a atteint 57%. Pour sa part, celle d'Oulad Teima, dont la superficie globale est de 116 ha (528 lots), n'est pas encore viabilisée. Quant à l'opération de la zone industrielle RP 40 2e TR à la localité de Dcheira, elle attend toujours sa valorisation de la part des affectataires.