«Une assemblée pas si ordinaire». Nouvelle carte politique au sein de la région et réflexion sur la restructuration et la politisation de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). C'est dire dans quel contexte la CGEM, union régionale Souss-Massa-Drâa a tenu son assemblée générale ordinaire (non élective) en milieu de semaine dernière à Agadir. Le secteur de la pêche s'est taillé la part du lion dans le débat. Les opérateurs économiques ont réitéré leur refus de la tarification pratiquée par l'Agence nationale des ports (ANP) à Agadir. Ils s'élèvent également contre le mode actuel de commercialisation et l'exigence de transiter par les halles aux poissons pour le segment côtier et artisanal, afin de vendre leurs captures. L'immersion des bateaux par l'ANP a été également abordé dans le cadre de cette assemblée. Abdelfattah Zine, président de la CGEM, union régionale Souss-Massa-Drâa a exprimé son désaccord quant à la façon dont l'ANP a traité ce dossier. Selon lui, la décision de couler les bâteaux était inappropriée, tant sur le principe que sur la manière. L'événement a été également marqué par la présence des députés de la région, dont l'Usfpeiste et maire de la ville d'Agadir Tarik Kabbage et le député du Parti de l'Istiqlal et président de la Chambre de commerce, d'industrie et des services, Said Dor. Les deux parlementaires se sont accordés à dire que la priorité est de lutter contre le chômage en s'orientant vers un investissement productif. Pour ce faire, le privé doit également jouer son rôle d'employeur aux côtés du secteur public. Les participants ont évoqué à ce titre la contrainte du foncier. Malgré le grand nombre de terrains nus dans la ville d'Agadir, le foncier disponible reste rare et la majorité des lots sont non viabilisés. Les investisseurs ont du mal à trouver du foncier libre, alors que 20 % à 30 % des zones industrielles ou résidentielles, notamment à Sonaba ou encore à Tassila, sont non valorisés. C'est le cas également de la zone industrielle de Sidi Bibi, située dans la province de Chtouka Aït Baha. Le projet de la société Al Omrane Agadir prévu sur un terrain collectif de 240 hectares, acquis par la commune rurale de Sidi Bibi, n'arrive pas à sortir de terre. Ce projet qui consiste en l'aménagement d'une nouvelle zone d'urbanisation, nécessitera une enveloppe budgétaire d'environ 898 millions de DH. La zone d'activité économique englobant 564 lots de 250 m2 à 2000 m2 permettra de développer un tissu industriel intégré dans la province de Chtouka Aït Baha.