Une journée nationale de sensibilisation à la bactérie a été organisée, lundi 20 février. Outre l'évocation de l'ampleur de la menace, la rencontre a également permis de revenir sur les mesures préventives adoptées par l'ONSSA. Mieux vaut prévenir que guérir. Cette stratégie a été réaffirmée par Mohammed Sadiki, secrétaire général du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, à l'occasion de la Journée nationale de sensibilisation à la bactérie Xylella Fastidiosa, lundi 20 février. «Notre pays n'est pas touché par cette maladie mais il reste que, dans un souci de vigilance, l'implication et l'engagement de tous les acteurs opérant dans le secteur d'importation s'imposent», a déclaré le secrétaire. Un appel qui relève avant tout du signal d'alarme, adressé aux acteurs du secteur. En effet, le secrétaire n'a pas manqué, dans son allocution, de revenir sur la menace redoutable que constitue la bactérie. Il a, à ce propos, rappelé que la Xylella Fastidiosa s'attaque non seulement à plus de 350 différentes espèces végétales (olivier, vigne, agrumes, rosacées à noyau, caféier, avocatier, etc.) mais est également une maladie fortement épidémique, transmise potentiellement par de nombreux insectes vecteurs, piqueurs-suceurs, responsables de la dispersion de la maladie, à savoir les cicadelles (Cicadellidae) et les cercopes (Cercopidae). Il s'est ensuite inquiété du fait qu'en l'absence de méthode de lutte curative contre cette bactérie, seuls l'arrachage et la destruction totale des végétaux sont préconisés pour éradiquer la maladie dans les poches contaminées. Sadiki a par ailleurs souligné que le contexte actuel est marqué par l'augmentation des échanges commerciaux entre le Maroc et de nombreux pays européens desquels le Maroc importe de grandes quantités de plantes hôtes de la bactérie. D'où la série de mesures préventives adoptées par l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaire (ONSSA), notamment la suspension de l'importation des plants des espèces hôtes de la Xylella Fastidiosa à partir des zones contaminées, la réalisation d'une évaluation du risque phytosanitaire lié à l'introduction et la dissémination de la maladie sur le territoire national, l'information et la sensibilisation de l'ensemble des acteurs concernés auxdites mesures et le renforcement des capacités techniques nationales en matière de diagnostic, de surveillance et de contrôle pour rehausser le niveau de vigilance, de contrôle et de surveillance de la maladie au niveau national. À cette occasion, l'office a annoncé le déploiement en amont d'un effort supplémentaire par ses services techniques, à travers un dispositif de vulgarisation et de sensibilisation des agriculteurs et des professionnels du secteur agricole afin d'identifier rapidement les symptômes de la maladie et de mobiliser les moyens de lutte nécessaires. Pour rappel, la Xylella Fastidiosa a été signalée en Italie en 2013, en France en 2015 et en Allemagne et en Espagne en 2016. À ce jour, sa propagation s'est étendue à plusieurs autres régions du monde, notamment aux Etats-Unis et au Canada, à l'Amérique centrale et à l'Asie. Tags: Agriculture Bactérie Xylella Fastidiosa ONSSA Maroc