Si la destination d'Agadir a pu diversifier sa clientèle, le développement de son offre apparaît aujourd'hui comme une nécessité. La solution émane, selon plusieurs professionnels, du nord de la ville où la configuration des projets est relativement tracée. Le calendrier d'investissement prévoit la réalisation de plusieurs projets structurants, parmi lesquels la nouvelle station touristique d'Imi Ouaddar (NSTIO), dédiée au développement du tourisme interne. Même si l'investissement y a accusé un retard par rapport à l'échéancier initial, du fait que des modifications ont été apportées aux termes de la convention de mise en valeur du site, la station est désormais sur de bons rails. L'autorisation de construire a été délivrée en mai dernier et les travaux d'aménagement avancent selon le programme de valorisation imparti. Pour l'heure, les travaux des fondations sont avancés à hauteur de 85% et les structures-élévations à hauteur de 50% pour les résidences immobilières. S'agissant des résidences hôtelières verticales, les travaux de terrassement sont en cours. Le projet a pour objectif de mettre en place de nouveaux produits adaptés aux besoins des touristes nationaux à travers la réalisation de 284 appartements aménagés en résidences hôtelières et de 480 résidences immobilières de promotion touristique, auxquels s'ajoutent 300 autres logements ainsi que 1.030 emplacements de camping. Initié par la CGI, le projet dont la capacité est de 6.884 lits nécessitera un investissement de 400 MDH. Il s'étend sur un terrain forestier de 38 ha après la mobilisation d'une assiette foncière supplémentaire visant l'occupation temporaire d'une parcelle de 5,5 ha pour l'aménagement de campings et une autre destinée à la STEP, d'une superficie de 2.588 m2. Ces nouveaux lits n'entreront probablement en activité qu'à partir de la fin de l'année prochaine. Par ailleurs, la capacité la plus élevée est attendue après l'achèvement des travaux à Taghazout en 2015. Il est à signaliser que même si les travaux de terrassement ont été officiellement lancés, à l'heure actuelle, aucun coup de pioche n'a été donné sur le terrain sachant bien que le capital de la SAPST (Société d'aménagement et de promotion de la station de Taghazout) a été totalement libéré par les actionnaires (CDG, SMIT, Alliances et Sud partners). Le coût d'investissement est de l'ordre de 6 MMDH, avec comme principal objectif de contribuer à hauteur de 5.800 lits touristiques, et de 10.000 au total, à l'augmentation de la capacité réceptive d'Agadir qui ne dépasse guère les 25.537 lits. Par ailleurs, la station compte intégrer les villages environnants de Tamghart et Taghazout dans sa stratégie de développement à travers le traitement paysager, la réalisation d'une liaison routière entre les deux localités et le renforcement des équipements publics. Selon la SMIT, la restructuration des zones tampons des deux localités est en cours d'instruction par les autorités. Quant à la cité des loisirs d'Agadir-Tama Ouanza, elle est en phase d'étude, les autres étapes devrant mener à la signature de la convention de mise en valeur étant la mobilisation du foncier, la réalisation de l'étude de faisabilité, le montage institutionnel et le financement du projet. Pour la station d'Aghroud, qui vise le renforcement de l'offre en front de mer, l'étude de positionnement est en attente de démarrage et les deux plages connaissent actuellement la prolifération de l'autoconstruction, sachant bien que la superficie (549 ha) dédiée au projet a été déjà immatriculée en juillet 2009.