Olivier Védrine : «Pour la France, la conciliation avec l'Algérie ne semble plus d'actualité»    Japon : La coalition au pouvoir perd la majorité parlementaire    Marché monétaire : le déficit de liquidité bancaire en léger recul    Transformation des détaillants marocains : Orange et Chari.ma lancent un partenariat stratégique    Gabon. Le numérique en marche    Sommet Etats-Unis-Afrique. Rendez-vous en juin 2025 en Angola    Indice Ibrahim. L'Angola améliore sa gouvernance    AMEAL : l'IECD veut éplucher les comptes du projet    Cours des devises du lundi 28 octobre 2024    Québec: Gel du recrutement des employés de la fonction publique    Législatives au Sénégal. La campagne électorale démarre    L'Egypte propose un cessez-le-feu à Gaza avec échange de prisonniers    Botola D1. J8: La RSB prend ses distances; l'AS FAR en mode stop ; le SCCM au fond de l'abîme !    Manchester United : Noussair Mazraoui blessé à nouveau    Technologie médicale innovante : MAScIR remporte le prix Galien Afrique 2024    Les températures largement en baisse ce lundi 28 novembre    Morocco, Russia eye new Sahara fishing deal Post-EU rulings    Murcia : Investigation opened into assault of Moroccan citizen by security guard at consulate    Polisario : Mohamed Abdelaziz's son promoted to commander of armed militia    Lions de l'Atlas : Yassine Bounou de retour pour la prochaine fenêtre internationale    Depuis Barcelone, Borell dénonce "l'impunité" d'Israël    Sahara : Les enjeux de la prochaine résolution du conseil de sécurité    Parlement : Séance conjointe à l'occasion du discours qui sera prononcé mardi par le Président français devant les membres des deux Chambres    Hamza Sahli remporte le 15ème Marathon International de Casablanca    Parlement : Le Président Macron prononcera un discours mardi devant les membres des deux Chambres    Fortes pluies, chutes de neige et temps froid à partir de lundi au Maroc    Plus de 72 kg de cocaïne saisis lors de deux opérations distinctes au port Tanger Med et au poste frontalier d'El Guergarat    MAGAZINE : Fatime Zahra Morjani, le feuillage qui cache la forêt    Liga: le Real Madrid condamne les insultes racistes de ses supporters    L'Association des avocats déclenche un boycott des audiences judiciaires    Casablanca : le stade "La Casablancaise" rouvre ses portes après réhabilitation    Hervé Renard de retour comme sélectionneur de l'Arabie Saoudite    Présidentielle US: Le New York Post soutient Trump, « le choix clair pour un avenir meilleur »    La coopération décentralisée, un «complément» au partenariat diplomatique et économique    Parlement arabe: le Marocain Mohamed El Bakkouri réélu président de la commission des affaires économiques et financières    Plus de douze millions de dirhams pour des projets devant ériger Fès-Meknès en pôle économique majeur    La solidarité avec la Palestine, les familles au premier plan    Moscou-Pyongyang : Un rapprochement qui inquiète l'Occident    Situation catastrophique dans la Bande de Gaza, l'Iran affirme vouloir se défendre    Trafic de stupéfiants : une arrestation à Casablanca après une opération de la PJ-DGST    La RSB bat le WAC, l'AS FAR et l'OCS se neutralisent    « Les Meutes » de Kamal Lazraq décroche le Grand Prix    «Je ne peux pas concevoir un film sans qu'il y ait de la poésie dedans...»    Dans l'ombre des visages fracassés de la marge !    Essaouira: La pensée de Kant, plus actuelle que jamais    "Les Meutes" de Kamal Lazraq remporte le Grand Prix du 24è FNF    Cinéma : John Woo revisite "The Killer"    Grand Prix de la Photographie : Honneur aux talents qui immortalisent l'âme marocaine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Echanges extérieurs : L'ALE avec les USA expliqué par Mohammed Boussaïd
Publié dans Les ECO le 19 - 12 - 2016

Mohamed Boussaïd, Ministre de l'Economie et des finances
Intervenant à la 5e édition des «Atlantic Dialogues», le ministre de l'Economie et des finances a défendu le très critiqué accord de libre-échange (ALE) qui lie le Maroc aux Etats-Unis. À l'issue de son intervention, vendredi dernier à Marrakech, Mohamed Boussaid a improvisé une conférence de presse express pour faire le point sur cet ALE.
Les Inspirations ECO: L'accord de libre-échange avec les Etats-Unis, entré en vigueur depuis plus de dix ans, est encore très déficitaire en faveur des USA...
Mohamed Boussaïd: L'accord de libre-échange (ALE), en tant qu'acte politique est un argument extraordinaire pour le Maroc. Notre pays est lié par des ALE avec plus de 55 pays, ce qui représente 1 milliard de consommateurs. On ne peut pas évaluer un ALE sur une période de 10 ans seulement. Entre 2005 et 2015, notre volume d'échange avec les Etats-Unis a plus que triplé, passant à 31,4 MMDH, soit 5,3% des échangeurs extérieurs du royaume. Les Etats-Unis sont devenus le 4e fournisseur et le 5e client du Maroc. Les exportations marocaines ont certes triplé sur la même période, mais il est vrai que les importations en provenance du marché américain ont quadruplé. Cet ALE a creusé le déficit commercial, mais il a ouvert un potentiel énorme pour les entreprises marocaines dans ce grand marché et a permis d'attirer les investissements américains qui ont plus que triplé. L'ALE ne se mesure donc pas uniquement par le niveau du déficit. Il nous a permis de gagner en attractivité. Il faudra travailler afin qu'il soit mieux maîtrisé et voir tous les bénéfices qu'il pourra dégager.J'appelle les entreprises marocaines à mieux s'investir afin de mieux connaître le gigantesque marché américain.
La question sur les barrières non tarifaires se pose aussi. Ne pensez-vous pas que cela bloque l'entrée des produits marocains sur le marché américain ?
Le Maroc fait partie de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Notre pays utilise de plus en plus de moyens de défense commerciale pour lutter contre le dumping et les produits subventionnés qui peuvent porter atteinte à notre tissu industriel. En même temps, si nous voyons aussi que les règles de l'OMC ou les termes des ALE ne sont pas appliqués par certains pays, nous portons plainte devant l'OMC. Il est vrai qu'avec ce vent de conservatisme et de protectionnisme, un certain nombre de pays auront tendance à mettre en place de plus en plus de barrières tarifaires. Si c'est légal, on n'y peut rien, mais si ce n'est pas le cas, on recourt aux instances compétentes pour y faire face.
Pouvez-vous donner une estimation chiffrée de vos attentes dans les prochaines années ?
Le Maroc est un marché de 34 millions d'habitants, qui a atteint une certaine taille non négligeable, en plus des perspectives qu'offrent ses partenariats. D'un autre côté, les Etats-Unis constituent un très grand marché. Sur le plan purement économique et théorique, celui qui peut tirer le plus d'opportunités de cet accord, est forcément le Maroc. Les entreprises installées au Maroc voient dans ce grand pays plus d'opportunités que l'inverse. C'est la raison pour laquelle, j'estime que, sur le long terme, le fait de prendre appui sur les facilités qu'offre cet ALE, d'investir sur la manière d'approcher ce marché américain et de découvrir ses opportunités, pourra redresser la situation et faire baisser le déficit.
Mais cela fait 10 ans tout de même que les résultats se font attendre. Ne faudrait-il pas réévaluer la situation ?
Comme je l'ai déjà dit, 10 ans, c'est très court pour mesurer la portée d'un pareil accord. Cette période est celle de la stabilisation de l'accord et d'apprentissage. Il faut que de notre côté aussi, nous puissions développer une offre exportable, valable et compétitive. Et je pense que l'existence de cet ALE facilite les choses. Par exemple, le Plan Maroc Vert est un bon plan, qui nous a permis d'améliorer notre production agricole, mais l'enjeu se pose au niveau de la valorisation et de l'exportation. Dans ce cas de figure, imaginez ce que le marché américain peut offrir comme débouchés !
Lors des «Atlantic Dialogues», il a été question des échanges dans l'espace Atlantique. En dehors des Etats-Unis, quels sont les autres marchés qui intéressent le Maroc ?
En dehors des Etats-Unis, les autres pays de l'espace Atlantique sont le Canada et les Etats d'Amérique latine. Avec le Canada, le courant d'affaires et les échanges progressent. L'Amérique latine est un grand continent, mais je pense que la priorité doit être donnée à ce grand marché américain (Etats-Unis, ndlr) pour mieux le connaître, mieux le maîtriser et tirer profit de ses potentialités. Comme c'est un marché qui rayonne sur l'ensemble du continent, il peut être une porte d'entrée pour les autres pays.
Tags: ALE Mohammed Boussaïd Maroc Etats-Unis


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.