Au moment-même où, en réponse aux injonctions de Washington, toutes les chancelleries occidentales ont le regard tourné vers la Russie car, comme l'a signalé, à un parterre de journalistes, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, les Etats-Unis auraient «la preuve que des troupes nord-coréennes se sont rendues en Russie » pour prêter main-forte, à cette dernière, dans sa guerre contre l'Ukraine et qu'il appartiendrait, en conséquence, «au monde libre» de s'y opposer, l'armée israélienne qui, comme à son accoutumée, ne chercherait qu'à se défendre contre le «terrorisme» auquel elle fait face, a mené, très tôt, ce samedi matin des frappes «précises et ciblées» contre la république islamique iranienne, qui ont visé des installations de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et d'autres systèmes aériens auraient ont coûté la vie à quatre soldats iraniens. Ayant été neutralisées «grâce à la performance opportune de la défense aérienne du pays», ces attaques, qui constituent, incontestablement, une violation de la souveraineté iranienne et une escalade qui menace la sécurité de la région, n'auraient causé que des dégâts limités car «seuls certains systèmes radars ont été endommagés». En effet, un communiqué de l'état-major des forces armées iraniennes, cité par la télévision d'Etat, a fait savoir qu'«un nombre important de missiles ont été interceptés, et (que) les avions ennemis ont été empêchés d'entrer dans l'espace aérien du pays». En considérant, donc, que cette armée israélienne, qui se présente comme étant «la plus morale au monde», ne fait que «se défendre contre le terrorisme» même quand elle poursuit, inlassablement et sans vergogne, son génocide à Gaza, tue chaque jour et chasse de leurs habitations des dizaines de palestiniens en Cisjordanie tout en massacrant impunément, au même moment, les populations civiles du Liban, l'administration américaine qui, bien qu'aux dires d'un responsable du Pentagone, a été informée préalablement par Israël de ses frappes contre l'Iran, se déclare non seulement non-impliquée dans l'opération mais a même exhorté Téhéran «à cesser ses attaques contre Israël» pour éviter une escalade. Aussi, les chancelleries occidentales sont-elles appelées, non seulement à reconnaître que c'est Moscou qui a poussé à l'escalade sur le Vieux Continent du seul fait de la présence de soldats nord-coréens sur son territoire, même s'il n'en est rien du moment que des forces étrangères sont stationnées dans plusieurs pays d'Europe depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, mais, également, à admettre «que les frappes d'Israël sur des cibles militaires en Iran constituent des manœuvres d'autodéfense (qui) ont été lancées en réponse à l'attaque de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1er octobre» comme l'a rappelé, dans un communiqué, le porte-parole du Conseil de Sécurité nationale de l'exécutif américain, Sean Savett, Disons, pour terminer que si le Parlement russe vient de ratifier, ce mercredi, le traité de «partenariat stratégique » signé, en Juin dernier, par le leader nord-coréen Kim Jong-un et son homologue russe Vladimir Poutine et prévoyant une « aide militaire immédiate» en cas d'agression armée d'un pays tiers, le déploiement des soldats nord-coréens sur le sol russe pourrait aussi n'être, en réalité, qu'un test qui, selon Lee Dong-gyu, chercheur au sein de l'Asian Institute for Policy Studies, basé à Séoul, permettrait à Moscou de «jauger la réaction de l'OTAN et de la communauté internationale». Alors, attendons pour voir… Nabil El Bousaadi