Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, cette attaque a tué 10 combattants. L'armée israélienne affirme avoir agi en représailles après avoir trouvé des explosifs le long de la frontière nord de l'Etat hébreu. L'armée israélienne a affirmé, mercredi 18 novembre au matin, avoir frappé des cibles iraniennes et syriennes en Syrie. «Ce que l'Iran et la Syrie ont fait : ils ont mis des engins explosifs improvisés près de la ligne Alpha [le long de la frontière nord de l'Etat hébreu] pour frapper les troupes israéliennes. Ce que nous avons fait : nous venons de frapper des cibles de la Force iranienne Qods et des forces armées syriennes en Syrie», a écrit l'armée d'Israël sur Twitter. La Force Qods est une unité d'élite des gardiens de la révolution iraniens chargée des opérations extérieures. Israël a précisé avoir frappé «des installations de stockage, des quartiers généraux et des complexes militaires». «Des batteries de missiles sol-air syriens ont été touchées», est-il ajouté dans un communiqué. Au moins dix combattants, parmi lesquels trois officiers de la défense antiaérienne syrienne et des paramilitaires étrangers, ont été tués dans les frappes selon un bilan fourni par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi ces dix morts figurent cinq paramilitaires «probablement de nationalité iranienne, qui appartiennent à la Force Qods», a indiqué l'ONG. Une revendication en cas de représailles Israël a opéré des centaines de frappes aériennes et de missiles sur la Syrie depuis le déclenchement de la guerre civile en 2011, ciblant les forces iraniennes et libanaises du Hezbollah déployées en territoire syrien ainsi que les troupes gouvernementales. L'Etat hébreu reconnaît rarement les frappes individuelles, mais il le fait lorsqu'il dit répondre à des attaques spécifiques sur le territoire israélien. Israël «considère le régime syrien comme responsable de toutes les actions perpétrées contre son territoire et continuera à opérer lorsque c'est nécessaire contre la présence iranienne en Syrie», a stipulé l'armée. Les frappes de mercredi sont intervenues quelques heures avant l'arrivée en Israël du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo pour des entretiens qui devraient notamment porter sur le dossier iranien. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, considère Donald Trump comme le meilleur allié qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche. Le New York Times a affirmé lundi que M. Trump avait sondé la semaine dernière plusieurs de ses principaux collaborateurs sur la possibilité de mener «dans les prochaines semaines» une action contre un site nucléaire iranien. Selon le journal, ces collaborateurs ont «dissuadé le président d'aller de l'avant avec une frappe militaire».