La vulnérabilité à la pauvreté s'avère faible en milieu urbain, d'après le HCP./DR Selon l'enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages au Maroc, réalisée par le Haut-commissariat au plan (HCP), le taux de pauvreté monétaire est passé de 15,3% en 2001 à 4,8% en 2014. En milieu rural, ce taux, réduit de près de deux tiers entre 2001 et 2014, reste important en milieu rural, malgré une forte baisse, passant de 25% à 9,5%, selon le HCP. Avec 1,6%, il est, en milieu urbain, sans signification statistique, a fait remarquer le Haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, mercredi à Rabat. De son côté, la vulnérabilité à la pauvreté, même si elle s'avère faible en milieu urbain avec une incidence de 7,9%, reste un phénomène surtout rural où elle se maintient à 19,4% en 2014, après avoir été de 30% en 2001, a ajouté Lahlimi. Toutefois, «les tendances à la baisse que connaissent les phénomènes de la pauvreté et des inégalités ont vocation à apporter une contribution de plus en plus robuste à la soutenabilité de la croissance économique avec un contenu pro-pauvre à consolider», a noté Lahlimi. À cet égard, l'amélioration générale des niveaux de vie et en particulier celle des catégories sociales modestes et intermédiaires montre que «la croissance au Maroc entre 2001 et 2014 a pris l'itinéraire d'une croissance inclusive, ayant profité, en termes relatifs, davantage aux pauvres et vulnérables qu'aux non-pauvres», a estimé le Haut-commissaire au Plan. Lahlimi a aussi noté qu'en 2014, 1,6 million de Marocains étaient encore en situation de pauvreté absolue et 4,2 millions en situation de vulnérabilité. «Avec un poids démographique de 40%, le milieu rural regroupe 79,4% des pauvres et 64% des vulnérables. C'est dire que la croissance pro-pauvres devrait avoir vocation à devenir une croissance pro-ruraux dans notre pays», a-t-il insisté.