Au Maroc, le taux de pauvreté a reculé de 6,3% entre 2001 à 2007. Le poste des dépenses alimentaires continue à occuper la première place mais avec une baisse de son poids au profit des transports et des communications. «Des progrès notables ont été réalisés en matière d'amélioration des conditions de vie des Marocains entre 2001 et 2007». C'est en ces termes qu'hmed Lahlimi Alami, le Haut commissaire au Plan, a présenté les premiers résultats de l'enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages réalisée pour l'année 2007, mercredi 25 juin, à Rabat. Ainsi, le taux de pauvreté est passé de 15,3 à 9% entre 2001 et 2007. En milieu urbain, ce taux a régressé de 7,6 à 4,8% durant la même période, alors qu'en milieu rural, il est passé de 25,1 à 14,5%. De même, le taux de vulnérabilité est passé de 22,8% en 2001 à 17,5% en 2007. Ce taux est passé de 16,6 à 12,7% en milieu urbain, et de 30,5 à 23,6% en milieu rural. L'étude relève que si le nombre de personnes vivant au dessous du seuil de pauvreté s'élève en 2007 à 2,8 millions de personnes, 1,7 million de Marocains sont «sortis» de la pauvreté depuis 2001 et 1,2 million ont échappé à la vulnérabilité. L'évolution du niveau de vie est différemment appréciée. En effet, 30,5% des ménages marocains considèrent que leur niveau de vie s'est amélioré et 30,5% le considèrent inchangé, ce qui donne que 66,5% des ménages confirment que leur niveau de vie n'a pas changé alors que 30% déclarent le contraire. La dépense annuelle moyenne par personne, en 2007, était de 11.222 DH. Par rapport à son niveau de 2001, qui était de 8280 DH, elle a progressé de 5,1% en terme nominal et de 2,3% en terme réel. Ces résultats ont profité aussi bien au milieu urbain qu'au milieu rural. En milieu urbain, ce chiffre est passé de 10.642 DH en 2001 à 13.894 DH en 2007, en progression de 4,5% par an. De même qu'en milieu rural où la dépense annuelle moyenne par personne en 2007 est passée de 5.288 à 7.752 DH au cours de la même période, en progression de 6,5%. En conséquence, l'écart entre les dépenses dans les deux milieux de résidence s'est relativement réduit passant de 2 fois en 2001 à 1,8 fois en 2007. La progression du niveau de vie entre 2001 et 2007 a aussi profité à l'ensemble des ménages, particulièrement aux populations pauvres et vulnérables. Pour ce qui est de la structure des dépenses, des changements significatifs ont été observés. Ainsi, le poste des dépenses alimentaires continue à occuper la première place mais avec une baisse de son poids au profit de nouveaux postes de dépense. Il s'agit de celui des transports et communications, devenu le troisième poste de dépense, traduisant ainsi une plus grande mobilité des marocains, en progression de 122%. Aussi, le poste de dépense de l'enseignement, la culture et les loisirs a augmenté de 63% au cours de la même période. Toutefois, pour la qualité de l'alimentation, la part de la dépense alimentaire consacrée aux produits traditionnellement consommés par les Marocains, à savoir les céréales et les sucres et produits sucrés, s'inscrit à la baisse passant de 25% en 2001 à 22% en 2007, au profit des viandes, poissons et produits laitiers dont la part a augmenté de 33,1 % en 2001 à 36,9 % en 2007. Les disparités sociales dans ce domaine restent toutefois de vigueur. C'est que la part des 20 % les plus aisés dans la masse totale des dépenses de consommation en 2007 a été de 48,1% au niveau national alors que les 20 % les moins aisés ne consomment que 6,5 % de cette masse. C'est une distribution qui reste similaire à celle de 2001 et dans ce volet, l'enquête du HCP conclut à la pertinence d'un meilleur ciblage des subventions budgétaires, lesquelles profitent aux populations les plus favorisées, afin de contribuer à atténuer ces inégalités.