Depuis dimanche dernier, Kigali est la capitale de l'Afrique, et ce, jusqu'au 18 juillet courant. En effet, la principale ville du Rwanda accueille le 27e sommet semestriel des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union Africaine (UA). Comme toujours, il sera encore une fois question de sécurité, notamment avec l'embrasement de la situation dans le plus jeune Etat du continent, le Sud-Soudan. D'ailleurs, ce sujet s'est invité dès l'entame des travaux, obligeant la présidente de l'UA à condamner la reprise des hostilités dans la capitale Juba, entre partisans du chef de l'Etat soudanais et ceux de son vice-président. Mais cette année, même si la thématique principale est dédiée aux femmes, l'attention des observateurs est retenue par la probable annonce du lancement du passeport africain. Si l'on se tient aux promesses des responsables continent, ce sésame devrait être lancé à l'issue de ce Sommet. Sur un autre volet, il s'agira de la énième rencontre qui se tiendra sans le Maroc, depuis sa sortie de l'instance panafricaine en 1984. Même si le royaume y dépêche régulièrement son chef de la diplomatie pour défendre «en coulisses» ses positions, il n'est pas question, pour le royaume de réintégrer l'UA tant que celle-ci reconnait la pseudo république sahraouie (RASD). À défaut, le Maroc peut se contenter de réussir en catimini à fédérer plus d'Etats africains à sa cause, comme il vient de le faire avec la Zambie, qui a annoncé, à la veille de ce Sommet, le retrait de sa reconnaissance de la «RASD».