Ban Ki-moon, lors de sa dernière visite au Sahara./DR Brahim Ghazal est sociologue et membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS). Il présente sa lecture du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara. «Le contenu du rapport explique les inquiétudes du Maroc face à l'impartialité du SG de l'ONU. La teneur et le ton de ce document montrent que les doléances du Maroc n'ont pas été prises en compte dans leur ensemble», explique ce spécialiste de la région. Trois griefs Dans sa lecture du rapport onusien, Brahim Ghazal note que «l'appel adressé par Ban Ki-moon de soutenir les réfugiés dans les camps de Tindouf via de nouvelles aides humanitaires montre que le SG de l'ONU fait semblant d'ignorer les détournements de ces aides», un fait confirmé par plusieurs instances internationales. En deuxième lieu, la demande du Maroc de réaliser un recensement de la population dans les camps «n'a pas été, une nouvelle fois, prise en compte», regrette Ghazal. En troisième lieu, le SG de l'ONU insiste sur le rôle de la MINURSO pour le maintien de la paix. «Ban Ki-moon ne prend pas en compte la place stratégique du Maroc dans la sécurisation de la région. Les efforts du Maroc et de son armée sont les premiers garants face aux dangers qui minent le Sahel, et non pas une dizaine de membres de l'ONU qui ne quittent que rarement leur bureau», lance-t-il. Le rapport soumis au Conseil de sécurité fera l'objet de discussions entre les 15 membres, avant que ce contenu soit validé ou rejeté par cette instance. Tags: Sahara Brahim Ghazal Ban Ki-moon Tindouf