Dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, Dakhla-Oued Eddahab bénéficie d'un plan dédié. Projets structurants, mise à niveau du secteur de la pêche, station de dessalement de l'eau de mer, création d'un pôle éco-touristique... Tout un programme qui nécessitera une enveloppe de 17,7 MMDH. Doté d'une enveloppe budgétaire de 77 MMDH, le nouveau modèle de développement des provinces du Sud accorde une place de choix à la Région Dakhla-Oued Eddahab. De par ses atouts et potentiels, la Région est appelée à jouer le rôle de locomotive qui montre la voie aux autres provinces sahariennes. Lors de la cérémonie de lancement des programmes de développement de la Région, présidée par le roi Mohammed VI le 8 février dernier, le président du conseil régional a présenté les grandes lignes du nouveau plan de développement. Selon Ynja Khattat, le nouveau modèle de développement de la Région Dakhla-Oued Eddahab nécessite des investissements de l'ordre de 17,75 MMDH, dont 6,6 MMDH alloués par l'Etat. Ledit plan se fixe plusieurs objectifs, notamment la protection des richesses hydriques et halieutiques de la Région, le développement des énergies renouvelables ou encore le renforcement de la connexion des provinces du Sud avec les autres provinces et préfectures du royaume. Projets structurants Dans le détail, ce plan de développement régional prévoit la réalisation de sept programmes structurants ayant trait à la valorisation des produits de la pêche (1,2 MMDH) et au développement de l'aquaculture (2,8 MMDH), la construction d'une station de dessalement de l'eau de mer à des fins agricoles d'une capacité de 100.000 m3/jour (1,3 MMDH), la création d'un pôle éco-touristique (581 MDH), la protection des écosystèmes (116 MDH), à travers la revitalisation des forêts locales, la lutte contre la désertification, la mise en place de ceintures vertes et la conservation de la diversité biologique. Ces programmes structurants portent également sur la réalisation du port Dakhla Atlantique dont le montant d'investissement s'élève à 6 MMDH, le raccordement de la ville de Dakhla au réseau national d'électricité (1,7 MMDH), ainsi que la création d'un musée dédié à la valorisation du patrimoine des provinces du Sud (100 MDH). Le nouveau modèle de développement de la Région Dakhla-Oued Eddahab prévoit aussi la réalisation de programmes transversaux de proximité, s'articulant autour de quatre axes principaux: renforcement des infrastructures (électricité, eau potable, assainissement), promotion de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire, qualification de l'élément humain, et développement de la culture. Lors de cette cérémonie, il a été procédé à la signature d'un contrat-programme entre l'Etat et la Région. Signe de l'implication de l'Etat dans ce processus de développement, ledit contrat, qui matérialise le plan de développement de la Région à l'horizon 2021, a été signé par une armada de ministres: Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur, Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des finances, Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat et de la politique de la ville, Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Rachid Benmokhtar Benabdellah, ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, Aziz Rabbah, ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique... Cela en dit long sur le caractère transversal du contrat-programme qui touche tous les aspects du développement. Impulsion royale Dakhla-Oued Eddahab retient en effet une attention particulière car elle a tous les atouts et potentiels pour donner vie à la régionalisation avancée. Le souverain en est en tout cas convaincu. Dans un message adressé aux participants au Forum Crans-Montana sur l'Afrique et la coopération Sud-Sud tenu à Dakhla du 17 au 22 mars dernier, le roi a tenu à partager avec les participants du forum son ambition de «mettre au point un modèle de développement nouveau pour cette région, si chère à Notre cœur». Le choix renouvelé de Dakhla, chef-lieu de la Région, pour la tenue du Forum Crans-Montana est plus qu'un symbole. «Il marque la renaissance d'une vision du Sahara marocain, celle d'une interface de rencontres, un carrefour d'échanges humains, commerciaux et de savoirs ancestraux entre le Sud et le Nord», a souligné le roi, ajoutant qu'aujourd'hui, «au Sahara marocain, les plans de développement deviennent une réalité tangible». L'objectif est de mettre en place des pôles économiques compétitifs capables de rehausser les taux de croissance, de créer des emplois, de valoriser la dimension culturelle, de consacrer les droits humains et la protection de l'environnement. De tels pôles sont aptes à soutenir les secteurs productifs tels que l'agriculture, la pêche maritime et l'écotourisme et de renforcer les réseaux de liaisons terrestre, aérienne et maritime entre les provinces du Sud et les autres régions du royaume d'une part, et les pays africains de l'autre, a expliqué le souverain. la Région Dakhla-Oued Eddahab est bien partie pour donner vie à la régionalisation avancée.