12,1 MMDH vont être apportés par l'Etat. Deux contrats-programmes ont été signés en faveur des régions Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun. L'objectif est de matérialiser la vision du roi exprimée lors du 40ème anniversaire de la Marche verte. Une enveloppe de plus de 29 milliards de DH est allouée pour des projets de développement dans différents secteurs. L'implémentation de la vision royale portant sur les provinces du Sud n'a pas tardé à voir le jour. Trois mois après le quarantième anniversaire de la Marche verte, à l'occasion de laquelle le roi a décliné sa vision, deux contrats-programmes (2016-2021) ont été signés, lundi devant le roi à Dakhla, par les présidents des régions Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun, d'une part, et des ministres et représentants des différentes parties prenantes de l'administration de l'autre. Au total, ce sont 29,68 MMDH qui vont être engagés pour le financement des investissements du nouveau modèle de développement des deux régions, dont 12,1 MMDH vont être apportés par l'Etat. Un nouveau port pour Dakhla Dans le détail, le développement de la région Dakhla-Oued Eddahab nécessitera des investissements de l'ordre de 17,75 MMDH, dont 6,6 MMDH alloués par l'Etat. Cette enveloppe permettra la réalisation de sept programmes structurants ayant trait à la valorisation des produits de la pêche (1,2 MMDH) et au développement de l'aquaculture (2,8 MMDH), la construction d'une station de dessalement d'eau de mer à des fins agricoles d'une capacité de 100.000 m3/jour (1,3 MMDH), la création d'un pôle éco-touristique (581 MDH) et enfin la protection des écosystèmes (116 MDH) à travers la revitalisation des forêts locales, la lutte contre la désertification, la mise en place de ceintures vertes et la conservation de la diversité biologique. Il est également question de la réalisation du port «Dakhla Atlantique» (6 MMDH), du raccordement de la ville de Dakhla au réseau national d'électricité (1,7 MMDH). Il s'agit aussi de la création d'un musée dédié à la valorisation du patrimoine des provinces du Sud (100 MDH). Le nouveau modèle de développement de la région Dakhla-Oued Eddahab prévoit aussi la réalisation de programmes transversaux de proximité, s'articulant autour de quatre axes principaux. Il s'agit en l'occurrence du renforcement des infrastructures (électricité, eau potable, assainissement), de la promotion de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire, de la qualification de l'élément humain et du développement de la culture. L'agriculture et l'écotourisme, priorité de Guelmim-Oued Noun La région Guelmim-Oued Noun nécessitera des investissements de l'ordre de 11,93 MMDH, dont 5,5 MMDH alloués par l'Etat pour financer huit projets d'investissement. Il s'agit du développement de l'agriculture solidaire (810 MDH), de la promotion de l'écotourisme en valorisant le potentiel naturel, culturel et écologique de la région (971 MDH), ainsi que de la création d'emplois et de l'appui à l'initiative privée (161 MDH). Il s'agit également de la promotion des secteurs de l'éducation (412 MDH) et de la santé (531 MDH), du renforcement des infrastructures routières (3,9 MMDH), d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement (1,178 MMDH), et hydrauliques avec des investissements de l'ordre de 1,017 MMDH, dont 800 MDH pour la construction d'un barrage sur Oued Noun dans la commune rurale Fasek. Il est également question du développement des secteurs de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire (71 MDH), de la valorisation du capital immatériel de la région (132 MDH) et de la protection des écosystèmes (371 MDH). Une barge de désalinisation d'eau de mer en cas de sinistre Le jour même, le roi a inauguré la barge de désalinisation d'eau de mer «Oued Massa». Celle-ci a été acquise par la Marine royale auprès des chantiers navals néerlandais «Damen Schelde Naval Shipbuilding», sur ordre du roi en sa qualité de Chef suprême et Chef d'Etat-major général des Forces armées royales (FAR) après les inondations qu'ont connues les provinces du Sud en 2014. Destinée au dessalement de l'eau de mer, la barge «Oued Massa» est une plateforme de 30 mètres de longueur et de 11,4 mètres de largeur qui dispose d'un tirant d'eau de 2,5 mètres et d'une capacité de stockage de 300 m3. Ainsi, la barge permettra la production d'eau potable au profit de zones confrontées à une pénurie d'eau et dépourvues d'infrastructures portuaires. D'une capacité de production de 1.500 m3 par jour, la nouvelle barge permettra l'alimentation en eau potable de 75.000 personnes, à raison de 20 litres/jour/personne, avec un coût de production estimé à 10 DH/m3. Elle est équipée de 2 osmoseurs d'une capacité de production de 750 m3/jour, installés dans deux conteneurs symétriques, ainsi que de deux groupes électrogènes et de moyens de remorquage, d'amarrage et de lutte contre l'incendie. La désalinisation de l'eau de mer se fait en plusieurs étapes. Ainsi, après le pompage et le stockage de l'eau de mer, celle-ci est pré-filtrée avant d'être acheminée vers des filtres à sable et à cartouches, puis vers un module d'osmose inverse. Après une étape de traitement et d'analyse, l'eau, devenue potable, est stockée à bord de la barge dans des cuves qui lui sont dédiées.