28 projets d'investissement dont 6 portés par des locomotives et 22 par des PME qui couvrent l'ensemble des écosystèmes ont été validés. Les conventions visent la création de 12.000 emplois, un chiffre d'affaires additionnel de 2,3MMDH et un CA additionnel à l'export de 1,3MMDH. C'est désormais la phase de concrétisation des premiers projets après la signature des écosystèmes de l'industrie du textile, il y a quelques mois. Mardi à Rabat, Moulay Hafid Elalamy a signé les conventions portant sur les premiers projets sélectionnés, avec les chefs d'entreprises. Le ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique a parlé d'une opérationnalisation qui arrive à point nommé pour redonner du punch au secteur. Un secteur qui a longtemps pâti d'une absence de logique de filière et du manque de compétitivité pas seulement au Maroc. Certes, la Chine a grappillé un maximum de parts de marché dans le monde, mais le secteur est aussi miné par l'informel et une baisse des volumes à l'export, notamment à partir de Tanger et de Rabat. À telle enseigne qu'un phénomène de basculement vers l'informel a pris le dessus. Qu'apportent donc ces nouvelles conventions ? Il s'agit de 28 projets d'investissement dont 6 portés par des locomotives et 22 par des PME qui couvrent l'ensemble des écosystèmes. Rappelons que dans la logique des écosystèmes introduite par le Plan d'accélération industrielle 2014-2020, les locomotives représentent des leaders industriels nationaux ou étrangers autour desquels s'organisent des PME et TPE dans une démarche d'inclusion autour de programmes ciblés de coopération. Ce sont des projets mûrs prêt à démarrer. L'investissement est de 713MDH visant la création de 12.000 emplois, un chiffre d'affaires additionnel de 2,3MMDH et un CA additionnel à l'export de 1,3MMDH. Casablanca dispose d'une part importante de ces projets, à savoir 60%. Fait marquant, 26 projets sont à capitaux totalement marocains et 2 français. Une valeur ajoutée propre au Maroc par conséquent et qui reste la bienvenue, selon Elalamy. Globalement, les conventions signées constituent 26% de l'objectif global à l'export et 12% de l'objectif en emplois fixés dans la stratégie des écosystèmes d'ici 2020. Selon le président de l'AMITH, El Mostafa Sajid : «Nous sommes aujourd'hui dans des mesures structurelles et non conjoncturelles comme dans le passé». Et d'ajouter que le travail va commencer sur le champ avec la mobilisation des industriels de Tanger pour réaliser les engagements de l'Amith. «Nous avons signé des partenariats avec la Banque populaire, Attijariwafa bank et la BMCE», a révélé Sajid avant de lancer un appel au porteur de projets les assurant de l'accompagnement de l'AMITH jusqu'à la concrétisation de leurs objectifs. Le déploiement de ces projets d'investissement permettra d'augmenter la capacité de production des entreprises, diversifier les produits et marchés, développer le design et la créativité dans le secteur et étendre le réseau commercial des distributeurs industriels. Des offres en foncier et en formation En vertu des conventions signées, les locomotives bénéficieront d'aides sur l'investissement matériel (constructions, équipements et installations) et immatériel (créativité, design, développement de produits, assistance technique). Elles auront aussi accès à un foncier industriel de qualité à prix compétitifs, ainsi qu'à des cursus de formation appropriés. Quant à l'appui prévu pour les 22 PME, il s'inscrit dans le cadre de l'offre transverse des écosystèmes textiles, Croissance Imtiaz, développée par Maroc PME et dédiée aux projets favorisant la croissance, la création de valeur ajoutée et la création d'emplois. Trois autres écosystèmes relatifs à la maille, au textile de maison et au textile à usage technique sont en cours de finalisation.