Le ministère délégué chargé de l'Environnement organise, les 9 et 10 mars à Rabat, en collaboration avec l'Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), un atelier régional intitulé «Bilan COP21 et perspectives COP 22». Sa mission, trouver des solutions aux urgences du changement climatique. Le Maroc a rarement été autant mobilisé sur une question nationale et internationale. En effet, l'approche de la COP22 de Marrakech, d'ores et déjà qualifiée de COP de l'action, mobilise l'ensemble des parties prenantes nationales et implique largement les acteurs internationaux, ce qui débouche sur la multiplication effrénée des événements traitant du changement climatique, des conclusions de la COP21 de Paris et des perspectives de la COP22. Les 9 et 10 mars, c'est au tour du monde francophone de se pencher sur la question. Ainsi, dans le cadre du processus de préparation de la 22e Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), prévue à Marrakech du 7 au 18 novembre, le ministère délégué chargé de l'Environnement organise, à Rabat, en collaboration avec l'Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD), organe subsidiaire de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), un atelier régional intitulé: «Bilan COP21 et perspectives COP 22». Terrain propice Entre Paris et Marrakech, cette rencontre est haute en symbolique puisque plaçant les discussions sur l'avenir de la planète en plein cœur de la francophonie. Un espace propice pour échanger, mais également pour réussir à avancer plus rapidement que la moyenne mondiale sur les questions de la protection de l'environnement et de la lutte contre le changement climatique. L'ouverture des travaux de cet atelier a été présidée par Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l'Environnement, en présence de ministres africains et des ambassadeurs de pays francophones, ainsi que de l'ambassadeur du climat de la France pour l'Afrique, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. L'objectif principal de cet atelier est d'analyser l'Accord de Paris sur le climat, de dégager les perspectives pour la COP22 et de définir les éléments d'une feuille de route des pays francophones pour la mise en œuvre dudit accord en lien avec l'agenda post 2015 pour le développement durable. Il s'agit également de définir les éléments d'une action concertée entre les acteurs de la francophonie pour mettre en place un programme structurant prenant en compte les besoins, obligations et engagements des pays francophones en vue de la mise en œuvre de l'Accord de Paris et d'identifier les besoins pour renforcer les capacités des négociateurs en préparation aux futurs rounds de négociations. D'ailleurs, dans son document final, la Conférence des parties a «renouvelé son invitation à toutes les parties qui ne l'ont pas encore fait de faire part au secrétariat de leurs contributions prévues déterminées au niveau national en vue d'atteindre l'objectif de la convention tel qu'il est énoncé en son article 2 dès que possible et bien avant la 22e session de la Conférence des parties, en novembre 2016 ». Pionnier Le Maroc a clairement emprunté cette voie en présentant ses initiatives nationales d'atténuation et d'adaptation dans le cadre de sa troisième communication nationale sur le changement climatique. Le processus sera ensuite couronné par l'élaboration en 2016 d'une Stratégie nationale de développement sobre en carbonne et d'un Plan national d'adaptation au changement climatique, avec notamment 49 mesures et projets visant l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les différents secteurs émetteurs. Le Maroc est un faible émetteur de GES avec une part de 0,2% au niveau mondial, mais il est en revanche fortement vulnérable aux effets des émissions de GES. «Avec la mise en œuvre de tous ces chantiers, le Maroc aura ainsi respecté l'ensemble de ses engagements vis-à-vis de la convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques et des décisions des conférences des parties et s'apprête à déployer tous ses efforts pour réussir l'organisation de la COP22, qui se veut une conférence du lancement du processus d'opérationnalisation de l'Accord de Paris», s'est félicité la ministre déléguée chargée de l'Environnement. Les affinités francophones formalisées À l'ouverture de l'atelier qui a entamé ses travaux hier à Rabat, un Mémorandum d'entente a été signé entre le Maroc et l'Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD). Ce document officiel formalise ainsi le cadre de coopération entre les deux parties, et couche sur le papier la manière de fructifier les affinités communes. Dans le cadre de ce mémorandum, les deux parties mèneront des activités de coopération dans les domaines très variés. Parmi ces derniers, l'on peut citer la promotion de l'économie verte, l'appui à la mise en œuvre de l'agenda de 2030 sur le Développement durable, le renforcement des capacités en matière de négociations internationales, la promotion des énergies durables, l'éducation à l'environnement et au développement durable et le renforcement du Centre de compétence sur le changement climatique.