L'annonce a eu l'effet d'une bombe dans les milieux d'affaires espagnols. Le groupe Abengoa, référence mondiale dans le secteur des énergies renouvelables, se dirige vers un dépôt de bilan après le retrait du groupe Gestamp des négociations. Le groupe basque devait apporter 350 millions d'euros à la firme andalouse, lui permettant de prendre le contrôle de 28% du capital du groupe. Abengoa avait besoin d'argent frais pour réduire sa dette, estimée à 6,5 milliards d'euros. Dans le cadre de la loi sur la procédure de faillite, le groupe sévillan continuera à négocier avec ses créanciers pour aboutir à un accord. Le groupe est présent en force au Maroc et c'est un partenaire privilégié de l'ONEE. D'ailleurs, il vient d'être reconduit par l'Office dans le projet de maintenance de la centrale thermo solaire d'Ain Bni Mathar. À présent, le doute plane sur la construction de la grande usine de dessalement d'eau prévue à Agadir, un projet grandiose que devrait mener le groupe espagnol avec l'ONEE, dans le cadre d'un partenariat public-privé. L'action d'Abengoa à la Bourse de Madrid s'est effondrée de 53%, juste avant sa suspension mercredi.