Pour la journée de demain, mardi, le commerce illicite et l'insécurité en Afrique seront discutés./DR Pour accompagner la dynamique de développement économique que connaît le continent africain depuis le début du millénaire, une amélioration des politiques fiscales en vigueur s'impose. C'est en somme le message adressé ce lundi, à Casablanca, par les différents acteurs publics et privés venus de plusieurs pays du continent, pour participer à la première conférence du cycle sur: «Les stratégies économiques et sociales pour accélérer la croissance et l'émergence des pays africains». Pour cette première édition, les enjeux des politiques fiscales dans la transformation économique de l'Afrique à l'horizon 2025 et leur impact sur le développement des entreprises étaient au cœur du débat. Moderniser les administrations Si les différents intervenants, que ce soit du côté marocain, sénégalais ou encore ivoirien, ont beaucoup insisté sur la nécessité d'un allégement de leurs régimes fiscaux, leur modernisation a également été relevée. «Il faut qu'on modernise davantage notre réglementation fiscale pour répondre au mieux à toutes nos contraintes économiques», a d'abord souligné Abdelkader Boukhriss, président de la Commission fiscalité à la CGEM. «C'est toujours bien d'être contribuable», a estimé de son côté Mustapha Aman, directeur régional des impôts pour le Grand Casablanca. Le responsable est catégorique sur ce point : «La mortalité des entreprises n'est pas liée aux impôts» qu'elles doivent payer ou déclarer. «Le contribuable est un client de l'administration», fait valoir pour sa part Bassirou Samba Niasse, directeur général adjoint des Impôts et des Domaines du Sénégal. Pour ce dernier, une bonne relation entre le patronat et l'administration passe forcément par une simplification des procédures. Pour une simplification des procédures Il faut «mettre l'accent sur la simplification, l'équité, la transparence et l'élargissement de l'assiette fiscale», a-t-il souligné avant d'évoquer à son tour, la nécessité de «moderniser l'administration fiscale pour pouvoir baisser les coûts de la gestion des impôts». Même son de cloche du côté de Omer Gneba, le conseiller spécial du directeur général des impôts de la Côte d'Ivoire, pour qui un allègement des procédures aujourd'hui «trop lourdes» rapprochera à coup sûr l'administration du contribuable. Maître Amadou Moustapha Ndiaye, vice-président du Conseil national du patronat du Sénégal, regrette, lui «l'absence de la stabilité» dans plusieurs régimes fiscaux du continent. «Le dialogue existe entre le patronat et le gouvernement», assure-t-il toutefois. Pour la journée de demain, mardi, le commerce illicite et l'insécurité en Afrique seront discutés. Sont attendus notamment, le général Marc-Foucaud, ancien patron de l'opération Serval au Mali, Cheikhna Amala Diallo, inspecteur des douanes et chef de division pour le même pays.