Les étudiants médecins en manifestation./DR Après le boycott de la rentrée universitaire et la grève des médecins internes, à cause du projet de service médical national que tente de faire passer le ministre de la Santé Lhoussaine Louardi, son département et celui de l'Enseignement supérieur ont appelé à trouver un consensus, à travers le dialogue. Les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur et de la formation des cadres ont souligné la nécessité de respecter «le principe du consensus» de la part de l'ensemble des parties concernées par le projet de service national médical, nous apprend la MAP. Le dialogue «demeure le moyen idéal pour résoudre tous les problèmes posés». Les deux départements «appellent les étudiants en médecine, pharmacie et en médecine dentaire ainsi que les médecins internes et résidents à faire prévaloir l'intérêt général et à rejoindre les centres de formation et les bancs de la faculté», indique un communiqué du ministère de la Santé parvenu lundi à la MAP. Et d'ajouter que les doyens et directeurs des établissements hospitaliers tiendront, mardi, des réunions avec des parents d'étudiants en médecine à Casablanca, Marrakech, Fès et Oujda pour apporter plus d'éclaircissements sur ce dossier. Selon le communiqué, une série de réunions a été tenue avec les représentants d'étudiants en médecine et de médecins internes et résidents sous la présidence des ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur. Objectif: examiner et chercher les solutions appropriées aux revendications des médecins internes et résidents et des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire. Lors de ces réunions, il a été procédé à l'examen du projet de service national médical et des solutions aux revendications ont été trouvées avec l'accord de l'ensemble des parties, fait savoir le communiqué. Et de souligner que des procès-verbaux de ces réunions ont été signés par les représentants des étudiants et des médecins internes et résidents. Le ministère de la Santé souligne que l'accès des citoyens aux services de santé est devenu un droit constitutionnel que le gouvernement tâche d'assurer au moment où le pays est classé parmi 57 pays qui souffrent d'un grave déficit en ressources humaines dans le secteur de la santé, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé. Mauvaise réputation du système de santé Le même département ajoute que le système de santé pâtit d'une mauvaise répartition des ressources humaines, qui s'est accentuée avec la hausse des départs à la retraite parmi les médecins et les infirmiers. Une stratégie a été mise en place pour combler le grand déficit en ressources humaines portant sur la hausse des postes budgétaires, dont le nombre est passé à plus de 3.900 en 2013, à plus de 2.800 en 2014 et à plus de 2.900 en 2015. Cette stratégie porte aussi sur le renforcement des infrastructures et la mise à disposition des équipements biomédicaux pour améliorer les conditions de travail des professionnels, pour lesquels le gouvernement a mobilisé près d'un milliard de dirhams, ainsi que sur une répartition juste des ressources humaines sur l'ensemble des régions du Royaume. Le ministère affirme que l'élaboration du projet de service médical national a eu lieu dans le cadre de cette stratégie. Il explique ce projet contient une série d'idées qui peuvent être discutées ou modifiées. Le ministère de la Santé est disposé à examiner toutes les alternatives que soumettront les représentants des étudiants en médecine et des médecins internes et résidents. Il prendra le temps nécessaire pour l'examen du projet avec l'ensemble des parties concernées, indique le communiqué.