Le Salon international de l'auto et accessoires de Genève se tient du 7 au 17 de ce mois. Cette 83e édition surfe entre passion, raison et vision, mais avec toujours comme principale attraction des concept-cars, bolides sportifs et autres voitures de rêve. De toutes les grandes exhibitions automobiles de la planète, le Salon de l'Auto de Genève est connu pour être celui qui fait le plus rêver ses visiteurs. Et pour cause, le 3e plus important événement du genre au monde fait la part belle aux voitures d'exception. D'une année à l'autre, le printemps genevois fait fleurir sur ses stands des concept-cars futuristes, de somptueuses supercars et des limousines hyper-luxueuses. L'édition de cette année ne fait pas exception avec, entre autres coups de cœur, la McLaren P1, la Lamborghini Veneno, la Bentley Flying Spur, la Rolls-Royce Wraith et surtout, la dernière-née de Ferrari, qui a tout simplement été baptisée «LaFerrari». Des autos à plus d'un million d'euros Celle-ci, considérée incontestablement comme la reine de cette édition, affiche une ligne sculpturale et abrite un moteur hybride de 963 ch pour moins de 1.300 kilos sur la balance. Voilà pourquoi la remplaçante de la Ferrari Enzo a littéralement enflammé le stand de la marque. Produite à 499 exemplaires et vendue à 1,2 million d'euros, LaFerrari appartient au club très exclusif des hypercars revendiquant un chèque à 7 chiffres ! Dans le même registre, Lamborghini a levé le voile sur un bolide aussi surprenant que ses lignes torturées. Son nom : Veneno (Venin en espagnol) correspond parfaitement à son caractère paroxystique. Car, cette supercar de 750 ch ne sera produite qu'à trois exemplaires (seulement), tous déjà vendus au prix incroyable de 3,6 millions d'euros l'unité ! L'autre supercar nouvellement dévoilée à Genève est à chercher sur le stand de McLaren. Il s'agit de la P1, une sulfureuse anglaise dotée d'une propulsion hybride (V8 biturbo de 737 ch + moteur électrique de 179 ch) développant une puissance totale de 916 ch. Produite à 375 exemplaires, elle est facturée à 1 million d'euros. C'est bien la preuve que la Bugatti Veyron n'a presque plus rien d'exceptionnel, hormis sa puissance (plus de 1.000 ch) et sa vitesse de pointe (plus de 407 km/h). Face à cette déferlante de voitures d'exception, les voitures écologiques ne sont heureusement pas oubliées. Bien au contraire, elles sont même présentes en force. Le Pavillon Vert n'est plus En 2009, le Salon de Genève a été la première exhibition internationale à dédier un espace spécifique à la thématique des véhicules à propulsion alternative et aux carburants renouvelables : le Pavillon vert. Celui-ci après avoir permis durant ces quatre dernières années de vulgariser la voiture écologique, avec à la clé plus de 10.000 essais verts, a été «démantelé» cette année. Une bonne nouvelle, puisque sa superficie (environ 5.000 m2) a permis l'agrandissement de l'un des principaux halls (le hall 6), offrant ainsi plus d'espace aux exposants. Du coup, les voitures vertes ont pu s'exposer cette année dans les halls principaux aux côtés des modèles classiques. C'est le cas des Renault Zoe, Fiat 500e (électrique), Toyota Auris Hybrid Touring Sports et autre Volkswagen Jetta Hybrid, pour ne citer que des modèles de série appartenant à des marques généralistes. La preuve que ces voitures écologiques ont de plus en plus un potentiel commercial et que leurs technologies sont arrivées aujourd'hui à maturité réside dans le fait qu'elles représentent 10 % de l'ensemble des modèles exposés. C'est bien le signe que les temps changent, que les mœurs des automobilistes évoluent, mais aussi que l'Europe est en passe de sortir de sa mauvaise passe. Qoros, une nouvelle marque Marque d'un optimisme bien fondé, tous les grands constructeurs sont présents cette année à Genève. Non seulement,tout le monde est là, mais un nouveau-venu a pointé le bout de son capot. Portant le nom de Qoros, ce label résulte d'une trilogie, puisqu'il s'agit d'une marque créée par le plus grand constructeur automobile indépendant chinois (Chery Automobile), en partenariat avec une holding israélienne (Israël Corporation) et développé pour conquérir le marché européen. Dévoilé en grande pompe à Genève, son premier modèle, la Qoros 3, a fait mouche, par son design comme par la qualité des matériaux. En revanche, cette nouvelle marque a d'emblée suscité la polémique. En effet, passe encore pour le chiffre 3 (comme une certaine BMW Série 3) retenu pour son premier modèle, Qoros a logiquement adopté un «Q» comme logo, ce qui a littéralement agacé les responsables de la marque aux anneaux. Audi a même entamé une procédure pour interdire à Qoros l'usage de la lettre Q. Affaire à suivre...