Partenaires dans une démarche pédagogique, Budget Locasom et Drive Consulting ont animé des séminaires de formation portant sur «la prévention du risque routier en entreprise». Contre toute attente, elles n'étaient pas assez nombreuses à avoir répondu présentes à ce séminaire ayant pour thème «prévenir le risque routier en entreprise». Or, elles ont eu tort ! «Elles», ce sont justement ces entreprises là qui, chaque année, perdent considérablement en temps, en argent, en productivité ou même en image, et ce, du fait de la sinistralité occasionnée dans leur parc automobile, par tel ou tel collaborateur. Partant de l'idée qu'elle coûte cher à l'entreprise, l'insécurité routière doit faire l'objet d'une prévention en entreprise, pour sensibiliser et éduquer les conducteurs professionnels. C'est en gros l'objectif de cette journée d'étude organisée en début de semaine, par Budget Locasom et son partenaire Drive Consulting. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, Younès Senhaji (DG de Budget Locasom) a donné une idée encore plus précise de ce que coûte la sinistralité à un gros gestionnaire de flotte comme l'opérateur de location longue durée qu'il dirige. Comptant un parc de plus de 3.500 véhicules sur la route, Budget Locasom enregistre quelque 1.000 accidents par an, ce qui lui coûte jusqu'à 15 MDH par an, dont 4 millions pour des véhicules de remplacement (suite à la sinistralité) et le reste destiné à la réparation. D'où l'intérêt des formations que propose Drive Consulting, dont la directrice générale, Nadia Tazi, avance une approche de fond, préférant parler de «savoir-être sur la route» et visant in fine à «inculquer une culture de la sécurité routière dans les esprits des collaborateurs». Pour dispenser ces formations, Drive Consulting dispose d'un simulateur de dernière génération, capable de reproduire diverses conditions de conduite et situations d'urgence. Un outil sophistiqué, fourni par un spécialiste en la matière, Develter Innovation, dont le directeur pédagogique, Pierre-Olivier Lecomte a spécialement fait le déplacement (depuis Paris) pour expliquer le contenu des formations. Originale, la présentation faite par Lecomte l'est du fait qu'il est revenu à l'origine même des comportements, inadéquats ou pas, des conducteurs qui, explique-t-il, «oublient souvent qu'à la base, ils ont tous été des piétons». Puis de faire différentes démonstrations sur ledit simulateur de conduite, avec à la clé une explication accidentologique et plus approfondie du risque routier. Par ailleurs, il faut aussi savoir que cet outil pédagogique s'avère encore plus productif qu'une épreuve de conduite sur circuit. En effet, il est pour les entreprises synonyme : de gain de temps, d'absence de risque et de coûts réduits, puisque ces formations sont remboursées par l'OFPPT (de 30 à 70%) et que ce simulateur semi-virtuel est aussi mobile. Selon les statistiques officielles, 67.515 accidents ont été comptabilisés l'an dernier au Maroc et ont fait 4.055 morts. Des chiffres qui continuent de susciter indignation et lamentation, mais sans plus. Avec un tel outil de formation pédagogique, c'est une solution adéquate qui s'offre aux entreprises pour assainir le comportement routier de leurs collaborateurs et faire ainsi bouger les consciences à grande échelle.