Renault Captur. Dérivé de la Clio IV, ce crossover de poche offre sous un bel habit aux teintes chatoyantes, un cocon pratique et modulable, ainsi qu'un comportement routier sain et polyvalent. C'est ce qu'a révélé sa première prise en main réalisée du côté de Biarritz, à quelques semaines de son lancement au Maroc. «Le meilleur des trois mondes» ! Voilà comment Renault présente Captur, sa dernière création déclinée de la plateforme Clio IV. Ces trois univers sont celui de la berline compacte, celui du minispace et celui du SUV, mais c'est surtout à ce dernier segment qu'appartient Captur ou plus précisément le sous-segment des SUV de poche, inauguré par le Nissan Juke et aussitôt «peuplé» par d'autres nouveautés comme l'Opel Mokka et le Peugeot 2008. Cette rivalité entre constructeurs s'explique aisément par le fait que le marché des SUV est en pleine croissance en Europe. Si bien que les professionnels de l'automobile estiment que cette tendance devrait se traduire par une part de marché située entre 15 et 20% d'ici 2015. Cette fois, Renault est non seulement l'un des premiers à «être dans le coup», mais figure parmi les mieux représentés dans cette niche de segment car Captur a quasiment tous les ingrédients d'une nouveauté bien née... Captivant au premier instant Tout en ayant un air de famille avec la Clio IV, le coup de crayon opéré sur Captur se traduit par un style plus personnel. Certes, on retrouve la nouvelle identité visuelle de Renault, matérialisée par le logo hypertrophié et placé verticalement sur une face avant très structurée. Hormis une garde au sol surélevée de 9 cm et un pare-brise avancé, on retrouve aussi un profil similaire à celui de la Clio IV, comme en attestent ces fameuses baguettes au bas des portes, habillées en plastique noir laqué et agrémentées de chrome ou d'une autre teinte. Là encore, la personnalisation est au programme, avec notamment trois couleurs de toit spécifiques (noir, ivoire ou orange), contrastant joliment avec une dizaine de teintes toutes belles et chatoyantes, à l'image de cet orange qui fait office de «couleur de lancement». Enfin et comme Clio IV, Captur affiche des surfaces lisses, légèrement galbées et des angles adoucis. Bref, il est difficile de le nier : le design de ce véhicule ne laisse pas indifférent. Un sentiment qui prévaut encore plus à son bord. Un intérieur très accueillant Et pour cause, la présentation intérieure verse plutôt dans la gaité, avec un poste de conduite pouvant être bi-ton (noir et blanc ivoire) et offrant la possibilité d'une personnalisation subtile à travers le cerclage de certains éléments (console centrale, aérateurs...) de la même couleur que l'extérieur. Malgré des plastiques durs, la planche de bord respire la qualité et dégage un aspect cossu. Le dessin des compteurs et celui de la console centrale y sont pour quelque chose, surtout lorsque cette dernière reçoit l'interface Media Nav ou l'écran tactile du système R-Link. Dans les deux cas, il est question d'une installation multimédia de pointe, offrant les fonctions de l'autoradio (USB-MP3), du téléphone (Bluetooth) et de la navigation. Ceci dit, le système R-Link va plus loin en étant compatible avec la caméra de recul et surtout, en offrant diverses applications multimédia, via le magasin «Renault R-Link Store». C'est clair : Captur est bien une voiture de la nouvelle ère, en phase avec les attentes de sa cible jeune (et connectée). Une véritable boîte à idées De plus, ce Captur apporte du nouveau en termes de praticité. Parmi ses bonnes idées : des sièges déhoussables et lavables en machine, une boîte à gant en forme de tiroir profond (d'une capacité de 11 litres), ainsi qu'un plancher de coffre amovible et réhaussable. On précisera au passage que le volume de ce dernier va de 377 à 455 dm3, selon la position de la banquette coulissante (sur 16 cm). Celle-ci offre ainsi une longueur aux jambes très appréciables (jusqu'à 21,5 cm), pour un véhicule de 4,12 m de long. C'est aussi ce faible encombrement extérieur qui contribue à l'agilité de l'engin, dont le poids reste contenu autour des 1.100 kg. Résultat : sur plus de 200 km parcourus dans les environs de Biarritz, le Captur nous a convaincu sur toutes les routes asphaltées car, malgré son look, cet SUV n'a que deux roues motrices. Logique quand on sait que seulement 3% des ventes du Juke sont en 4x4 ! En revanche, il offre le choix entre le diesel (1.5 dCi de 90 ch) et l'essence, via deux moteurs : le 0.9 l TCe de 90 ch et le 1.2 l TCe de 120 ch, pouvant, lui, être couplé à une boîte automatique à double embrayage dite EDC et c'est ce dernier qui retient le plus nos suffrages, par sa vigueur et ses reprises. Rendez-vous donc dans quelques semaines à l'occasion de son lancement national, à des prix «très intéressants», nous murmure-t-on.