Les dernières perspectives déclinées par le FMI pour ce pays sont bonnes : en 2013, le Bénin devrait connaître une croissance réelle du PIB attendue à 5% en 2013, contre 5,4% en 2012. Le secteur agricole et le commerce tirent cette performance vers le haut. Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné à Cotonou du 1er au 12 juillet derniers, dans le cadre de la cinquième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC). L'occasion a aussi été de faire la mise au point des acquis macroéconomiques de ce «petit» Etat d'Afrique de l'Ouest, assez bien loti en termes de dynamique de croissance. Les perspectives déclinées par le FMI à l'issu de cette mission sont bonnes : en 2013, le Bénin devrait connaître une croissance réelle du PIB attendue à 5% en 2013, contre 5,4% en 2012. Ce chiffre est principalement impulsé par le secteur agricole et le commerce. L'inflation, qui s'est établie à 6,7% en 2012, suite à la réduction des subventions sur le carburant au Nigéria, est en baisse depuis janvier 2013 (5% en mai 2013). Jusque-là, la progression des recettes fiscales a été plus faible que celle de l'économie, en raison notamment de la part importante du secteur informel à la croissance. Selon les perspectives du FMI, «elle devrait revenir à 3% d'ici la fin de l'année, pour s'aligner progressivement sur les critères de convergence de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)». La «petite» économie subsaharienne s'est lancée récemment dans un vaste programme de réformes visant à consolider sa croissance, tout en sauvegardant sa stabilité macroéconomique. Réformes La mise en œuvre de ces réformes est actuellement en phase d'accélération. La priorité devrait être mise sur l'exécution du programme de reformes douanières, centré sur la modernisation et le renforcement des capacités de l'administration douanière. Selon le FMI, «un autre défi est d'améliorer le rythme d'exécution des dépenses d'investissement tout en continuant de renforcer la qualité desdites dépenses, d'où la nécessité de renforcer la gestion des finances publiques». D'autres challenges portent sur les nécessités pour le pays d'intensifier les réformes du port de Cotonou, la modernisation de l'administration et l'amélioration du climat des affaires. L'objectif est de promouvoir la croissance du secteur privé. Le FMI semble en tout cas d'humeur à accompagner ces efforts. La mission menée récemment à Cotonou, la capitale, devrait recommander la conclusion de la cinquième revue du programme, qui devrait être examinée par le Conseil d'administration du FMI le mois prochain. L'approbation de cette revue, devrait permettre le décaissement de la sixième tranche d'un montant de 16,2 millions de dollars US.