Le crédit a poursuivi sa décélération avec toutefois une amélioration du financement du secteur non financier./DR Le secteur bancaire va plutôt bien. Profitant de la diversification de ses activités et d'une détente des conditions monétaires, il est parvenu à dégager dans l'ensemble de bonnes performances, malgré l'effort accru de provisionnement consenti pour la couverture du risque de crédit. C'est ce qu'a fait savoir mercredi à Casablanca le directeur de la supervision bancaire de Bank Al-Maghrib Lhassane Benhalima, lors d'une conférence de presse organisée pour la présentation du rapport annuel relatif à l'exercice 2014. Selon le responsable, le crédit a poursuivi sa décélération avec toutefois une amélioration du financement du secteur non financier, notant que les prêts aux ménages, tirés par la croissance du crédit à l'habitat, ont augmenté de 6% et que ceux destinés aux entreprises non financières se sont légèrement redressés à 1,4%. Les dépôts, eux, ont augmenté de 6,6% grâce, en partie, à l'impact favorable de l'opération de la contribution libératoire décidée par le gouvernement, a souligné Benhalima. Dans une conjoncture porteuse de risques, la qualité des actifs s'est toutefois dégradée de nouveau et le taux moyen des créances en souffrance a augmenté d'un point à 6,9%, a-t-il relevé. Le résultat net bénéficiaire en légère progression Selon Benhalima, les banques ont pu dégager globalement, sur base sociale, un résultat net bénéficiaire en progression de 1%, tiré par les activités de marché. Sur une base consolidée, les principaux groupes bancaires bénéficiant d'une contribution favorable des activités non bancaires et de la bonne tenue des résultats à l'international ont réalisé, globalement, un résultat net part du groupe en hausse de 9,7%. Un taux de bancarisation de 64% Déterminés pour la première fois selon les règles de Bâle III, les ratios moyens de solvabilité et des fonds propres de base des banques se sont établis respectivement à 13,8% et 11,6%, a indiqué le responsable de Bank Al-Maghrib. Le texte récemment adopté au Parlement introduit notamment les fondements légaux visant à permettre l'émergence de nouveaux acteurs et services financiers dans le domaine de la finance participative, entre autres. Au niveau de l'inclusion financière, les initiatives entreprises par Bank Al-Maghrib, de concert avec le GPBM, ont permis d'atteindre un taux de bancarisation de 64% à fin 2014, a ajouté Benhalima.