Stratégies TPE-PME, commerce intérieur et extérieur, décollage du plan émergence, contrats-programmes industriels, sont autant de dossiers sur lesquels le secteur privé attend un coup d'accélérateur. Moulay Hafid Elalamy, le nouveau ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique a du pain sur la planche. Un nouveau ministre et des chantiers à poursuivre. Le ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique désormais (MCINET) conduit par Moulay Hafid Elalamy, reste particulièrement attendu par le tissu entrepreneurial sur bien des dossiers. À leur tête, les différentes stratégies nationales des PME et TPE qui peinent depuis quelques années à voir le jour pour une application effective sur le terrain. Ce canevas, une fois élaboré, pourrait permettre aux TPME nationales d'avoir plus de visbilités quant aux différentes mesures d'accompagnement qui leur sont réservées selon leurs besoins spécifiques. Jusque-là, rappelons le, la TPE a toujours été intégrée dans la même vision que celle de la PME, ne prenant par conséquent, selon le tissu économique, pas en compte les spécificités propres aux très petites structures. Plus encore, en agençant un tel travail d'élaboration d'une stratégie dédiée à ce tissu, la tutelle pourrait dès lors s'appuyer sur les compétences et les attributions de son ministre délégué aux petites entreprises et à l'informel, en vue de faire émerger de nouvelles petites structures dans le tissu entrepreneurial, celles-là même qui pourraient être récupérées dans l'informel, lequel continue de répondre à une part importante du commerce intérieur. Dans ce même ordre d'idées, la tutelle est attendue sur la suite à donner à la mise en œuvre du plan «Rawaj 2020». Cette stratégie pour la relance et la modernisation du commerce intérieur doit déboucher sur un concept analogue à ce qui a été pensé pour l'industrie à travers le programme «Emergence». Elle prévoit une ossature qui se décline autour de trois axes tels qu'ils ont été identifiés par l'étude, à savoir le commerce intérieur, le commerce de proximité - dit aussi indépendant -, la distribution moderne, regroupant les grandes et moyennes surfaces (GMS) et le secteur des marchés de gros. Chantiers hautement stratégiques Sur un front complémentaire, à savoir celui du commerce extérieur, la tutelle devra également poursuivre les efforts de promotion des exportations avec notamment un chantier phare qui consiste à «repenser Maroc export» ainsi que la stratégie de promotion des produits made in Morocco de par le monde. Toujours dans les chantiers prioritaires auquel devra s'attaquer ce ministère, le secteur privé s'attend depuis quelques années à la mise en place d'instances de veilles sectorielles pour les secteurs qui piétinent, dont notamment celui du textile et du cuir, qui attend la mise en œuvre d'un contrat-programme. En gardant le meilleur pour la fin, le décollage du plan Emergence est particulièrement attendu par le tissu entrepreneurial national, notament les petites et moyennes entreprises sous-traitantes dans les différents secteurs de l'industrie. Ces attentes concernent également la déclinaison des PII à travers le royaume. Enfin des secteurs dits émergents au Maroc restent également en quête de visibilité ou plus concrètement de concrétisation de mesures déjà prévues dans leurs contrats-programmes paraphés lors des dernières assises de l'industrie. Il s'agit en l'occurrence du secteur de la chimie-parachimie. Autant d'éléments qui laissent donc entrevoir un calendrier chargé pour Moulay Hafid Elalamy et son ministre délégué Mamoun Bouhadhoud.