Jean-François Dauphin, le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Maroc./DR Avec des perspectives macroéconomiques favorables, le Maroc devrait connaître une croissance de l'ordre de 5% en 2015, d'après le FMI. Le Fonds monétaire international juge, toutefois, important d'accélérer la réforme du système des retraites. «L'économie se redresse et les perspectives macroéconomiques au Maroc sont favorables, mais restent exposées à des risques extérieurs importants», a affirmé, vendredi, le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Maroc, Jean-François Dauphin. Ce constat a été dressé à l'issue de la mission effectuée dans le Royaume, du 28 mai au 5 juin, par une équipe du FMI, pour procéder à des entretiens avec les autorités sur la deuxième revue des résultats économiques obtenus dans le cadre de l'accord au titre de la Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL). Jean-François Dauphin a souligné «qu'après avoir ralenti en 2014, la croissance devrait s'établir autour de 5% en 2015, portée par une bonne production agricole et une accélération progressive de l'activité dans les autres secteurs». Par ailleurs, ajoute la même source, «la position extérieure s'est améliorée, grâce à la baisse des prix du pétrole et à la forte performance des exportations des secteurs émergents». Dauphin a précisé que le déficit des transactions extérieures courantes s'est réduit à 5,6% du PIB en 2014 et devrait continuer de baisser pour avoisiner 3% du PIB en 2015. Augmentation de la dette publique S'agissant du déficit budgétaire, le responsable du FMI a indiqué qu'il a continué de diminuer, en particulier en raison des mesures prises par le gouvernement pour réduire les dépenses publiques. «La dette publique a augmenté, mais, à environ 65% du PIB, elle reste viable», a noté le chef de mission du FMI. Et de relevé que l'inflation demeure faible, à 1,5%, mais des efforts importants restent à fournir pour diminuer le chômage, en particulier des jeunes. Par ailleurs, Jean-François Dauphin a souligné qu'il est important de réformer dans les meilleurs délais le système des retraites afin d'en assurer la viabilité tout en étendant la couverture. Pour le responsable du FMI, un assouplissement du régime de change, en coordination avec les autres politiques macroéconomiques, soutiendrait la stratégie gouvernementale de diversification des produits et des marchés d'exportation, et aiderait l'économie à mieux absorber les chocs. Saluant les efforts déployés par les autorités pour continuer d'améliorer le cadre de politique financière, Jean-François Dauphin a souligné qu'après l'adoption d'une nouvelle loi bancaire en novembre 2014, la mission du FMI attend avec intérêt l'adoption de la loi révisée sur la banque centrale.