Le pays devrait connaître un taux de croissance de 6,5% en 2014 contre 7% en 2013. Les investissements dans les filières minières, le développement du secteur des services ainsi que le renforcement de la consommation privée, en sont les principaux moteurs. Cette petite économie de la région de la «Corne de l'Afrique» devrait un peu perdre de sa dynamique de croissance en 2014. De 7% en 2013, ce chiffre est attendu à 6,5% en 2014. Si le taux évolue, les structures de l'économie érythréenne demeurent les mêmes. Le secteur minier, en particulier, est un des principaux moteurs de cette croissance depuis plusieurs années déjà, grâce aux nombreux projets d'investissements développés à travers le pays, dans la filière aurifère, notamment. L'investissement public et la consommation privée devraient également être de bons supports à la dynamique économique globale en 2013 et 2014. Les autorités du pays se sont engagées dans un vaste programme de développement des infrastructures. Cet investissement public porte ainsi sur plusieurs projets d'infrastructures, notamment dans les secteurs immobiliers (bâtiments d'habitation et de commerce), du sport (nouveaux stades et rénovation des équipements existants), de l'éducation (nouvelles écoles), du transport routier et de la santé (aménagement d'hôpitaux et équipements ambulanciers). Acquis fragiles En 2012, par ailleurs, les analystes ont attribué le recul de croissance du PIB – à 5% - du pays à l'absence de nouveau projet minier, ainsi qu'au repli imprévu de la production dans la mine de Bisha. Les observateurs ont également évoqué la diminution des envois de fonds par la diaspora, ainsi que la baisse du cours de l'or en 2011/12. Au-delà de son sous sol, le pays compte également énormément sur son secteur des services. En 2011, justement, les services ont été parmi les principaux moteurs de la dynamique de l'économie érythréenne, pesant près de 60% des richesses nationales. «La croissance de ce secteur tient en grande partie à l'administration publique et à la défense, au commerce intérieur, ainsi qu'à l'hôtellerie/restauration», expliquent les experts de l'African Economic Outlook. L'industrie, quant à elle, occupe également une part croissante dans l'économie locale. En 2011, elle contribuait à hauteur de 24,1% au PIB. L'agriculture n'a contribué qu'à 17% du PIB. Les perturbations climatiques pèsent lourdement sur les rendements agricoles, assujettissant l'Erythrée à l'importation de denrées alimentaires de base.