Ce pays d'Afrique centrale devrait afficher une croissance économique de 10,5% à fin 2014. Les investissements opérés dans les secteurs miniers et des infrastructures en sont les principaux facteurs. Le pays s'attend à une très forte reprise se sa croissance économique, avec des prévisions de 10,5% livrées par le groupe Coface dans ses dernières actualisations. L'assureur crédit fonde ses perspectives sur une hausse des investissements dans le secteur des infrastructures, avec plusieurs projets en cours comme le couloir fluvial pluri-modal entre Kinshasa et Kisangani, couloir de transport de l'énergie entre Kinshasa et Lubumbashi. Le secteur minier, un des poumons de l'économie du pays, devrait aussi recevoir assez d'investissements pour lui assurer une dynamique d'activités soutenue. Le gisement aurifère de Kibali, par exemple, considéré comme l'un des plus importants du continent, est entré en phase d'exploitation il y a un peu moins d'une année. La production aurifère devrait évidemment connaître une progression importante. «La mine de cuivre et de cobalt de Tenke Fungurume dans le Katanga pourrait aussi accroître sa production pour satisfaire la forte demande chinoise», projette-t-on auprès de Coface. De plus, le secteur devrait bientôt bénéficier d'une amélioration de ses infrastructures. Le projet Sicomines - joint-venture entre un consortium chinois et la Gécamines – devrait permettre la réalisation d'infrastructures routières et ferroviaires qui soutient des activités économiques. Inflation en hausse La production minière congolaise espère avoir plus d'opportunités qu'en 2013 sur les marchés internationaux. L'année dernière, en effet, la chute des cours de l'or et du cuivre avait entraîné avec elle toute la dynamique économique, encore fortement dépendante des ressources minières. Sur d'autres volets macroéconomiques, l'inflation s'est accentuée en raison de l'introduction de la TVA et des effets de la hausse des prix de l'énergie importée. Pour l'année en cours, il ne devrait guère y avoir de répit. L'inflation devrait en effet continuer à augmenter en 2014, la Banque centrale ayant baissé le taux directeur de 100 points de base en novembre 2013 pour soutenir l'activité. «Par ailleurs, la «dédollarisation» progressive, au profit du franc congolais, fait remonter les anticipations inflationnistes», expliquent les économistes de Coface.