Les sanctions occidentales décidées au lendemain de la réforme continuent de malmener le Zimbabwe, malgré ses ressources naturelles immenses. Le Zimbabwe, un pays aux ressources abondantes mais à l'économie sinistrée! Cette ancienne colonie britannique de l'Afrique australe fait les frais des positions anti-occidentales de son président Robert Mugabe, qui assure actuellement la présidence tournante de l'Union africaine. D'une superficie de 390.245 km2, ce pays continental enclavé dispose de richesses naturelles: or, diamant, charbon, platine, chrome, nickel et cuivre donnent de la valeur au sous-sol zimbabwéen. À elle seule, la production aurifère représente 12% des recettes des exportations. D'autre part, la fertilité des sols en fait également un pays aux potentialités agricoles immenses. D'ailleurs, avant l'embargo occidental qui a considérablement affaibli les fondamentaux de son économie, l'ex-Rhodésie du Sud avait la cote grâce à ses terres arables, alors exploitées par la population blanche «d'origine» occidentale. Bien que dépendant des aléas climatiques, le pays cultive du maïs, du tabac ainsi que du coton. D'ailleurs, en 2014, les récoltes ont été meilleures qu'attendu. Agenda de développement Concernant l'activité industrielle, elle traverse une mauvaise passe depuis des années. Son niveau de production est inférieur à celui enregistré à la fin des années 60. À en croire les prévisions de Coface, elle «ne rebondira pas en 2015, en raison des faiblesses structurelles du pays». Par «faiblesses structurelles», il faut comprendre des infrastructures déficientes, le manque d'investissements privés et publics, la consommation privée en berne, et une vulnérabilité à la concurrence commerciale du voisin sud-africain. Pour inverser la tendance, le gouvernement devrait introduire une série de mesures, notamment la hausse des droits de douane. Il est également question d'un agenda national de développement (ZIM ASSET) afin d'augmenter la productivité et la compétitivité du secteur privé. «Mais sa mise en place nécessite d'importants financements dont le pays ne dispose pas, d'autant plus que son accès aux financements extérieurs restera fortement contraint en 2015», tempère Coface.