La dynamique économique du pays est au ralenti avec une croissance de 4% attendue à fin 2014. Les indicateurs macroéconomiques du pays laissent entrevoir une situation assez maîtrisée. L'inflation devrait rester légèrement supérieure à la cible de la Banque centrale (6%) en 2014. Le ralentissement de la dynamique économique se confirme en 2014 dans cette petite économie d'Afrique australe. Avec un taux de 5% en 2012 et 4,4% en 2013, la croissance namibienne devrait retomber à 4% l'année en cours, selon les dernières actualisations de l'assureur-crédit Coface. «La demande interne restera porteuse grâce à la progression du crédit aux entreprises qui favorisera l'investissement du secteur privé», indiquent les experts de l'organisme. Pour ces derniers, l'investissement public demeure toujours soutenu par le plan de développement national, conçu autour de quatre principaux secteurs d'activité que sont l'agriculture, le tourisme, les transports et la construction immobilière. Ce dernier secteur, en particulier, devrait bénéficier de différents projets miniers ainsi que du développement de l'exploration de gaz dans le champ off-shore de Kudu. Toutefois, le secteur minier, qui contribue à plus de 10% du PIB, mais n'emploie que 3% de la population active, ne devrait pas être au rendez-vous de la croissance. La hausse de la production de diamants, notamment grâce à l'exploitation des mines en mer, ne devrait pas compenser le ralentissement de celle d'uranium. L'évolution défavorable du cours de cette matière première, accompagnée par une demande encore assez faible sur les marchés extérieurs, limiteront la contribution des exportations à la croissance. Indicateurs au vert Les indicateurs macroéconomiques du pays laissent entrevoir une situation assez maîtrisée. L'inflation, par exemple, devrait rester légèrement supérieure à la cible de la Banque centrale (6%) en 2014. La pression se maintient toutefois sur le niveau des prix de l'énergie mais aussi des biens alimentaires, dont plus de 70% sont fournis à la Namibie par l'Afrique du Sud. Par ailleurs, sur le volet des échanges commerciaux, «le déficit courant continue à se creuser en raison de l'augmentation des importations de biens d'équipements nécessaires au développement des infrastructures des secteurs minier et gazier», selon les actualisations de Coface. La faible croissance qui caractérise l'Afrique du Sud, premier partenaire commercial de la Namibie, ne favorisera pas la progression des exportations en 2014. Les recettes du tourisme ne compenseront pas l'augmentation des coûts de fret et le rapatriement des bénéfices des compagnies minières. Le pays pourra cependant continuer à compter sur les investissements étrangers (principalement sud-africains) pour financer son déficit.