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Younès Bouab fait ses 1001 nuits
Publié dans Les ECO le 23 - 05 - 2014

Les nuits blanches sont de retour avec le ramadan. Rendez-vous donc avec la série «Shahrayar», réalisée par Anouar Moatassim et inspirée du conte millénaire, les 1001 nuits. Younès Bouab, le héros de Zéro, interprète le rôle principal. La production sera diffusée sur Medi 1 TV.
De beaux décors, un cadre idyllique, un retour vers le passé, un conte revisité non sans liberté, c'est ce qu'a imaginé un jeune réalisateur maroco-belge de talent, Anouar Moatassim, lorsqu'il a eu l'idée de reprendre les 1001 nuits à sa sauce. L'idée n'est pas de reprendre mot pour mot l'histoire qui a rendu «Kane ya makane» si populaire, mais de créer toute une narration autour des deux personnages principaux: Shahrayar et Shéhérazade. Le rappeur-photographe, qui ne s'est pas improvisé réalisateur, avait déjà séduit avec son premier film «À l'aube, un 19 février». Il y a un peu plus de 2 ans, une idée a commencé à émerger, l'envie de faire autre chose, de proposer un projet original et moderne mais sans s'éloigner de nos références, de notre patrimoine culturel. Il pense donc à un héros sombre, au physique imposant et au charisme presque troublant, celui que Nour-Eddine Lakhmari a choisi pour incarner son personnage de Zéro dans le film éponyme, Younès Bouab. Ce pari n'était pas gagné d'avance. «C'est Anouar Moatassim qui m'a approché il y a un an et demi. Il voulait faire un pilote pour une série sur le thème des Mille et une nuits.
Il m'a contacté un an après pour me proposer d'écrire avec eux, proposition que j'ai déclinée parce que j'étais sur d'autres projets. Il m'a appelé une dernière fois pour me dire qu'ils étaient en production, fin prêts. Il m'a bien expliqué le projet. Je n'étais pas très porté sur le conte des Mille et une nuits. Finalement, l'histoire est très différente, le cadre des Mille et une nuits est un prétexte pour aller vers autre chose, en fait. Il a créé plein d'autres personnages importants autour de Shahrayar et de Shéhérazade, la série prend une autre direction». Une direction apparemment inattendue pour l'histoire de Shahrayar, toute une intrigue autour de Shéhérazade, interprétée par la jolie Nadia Kounda, et plusieurs autres personnages principaux interprétés , entre autres, par Faty El Jaouhari, Ayoub Layoussifi , Mohammed Khyari, Younès Benzakour, Mohammed Ayad, Kaoutar Tennouri, Abdellah Bensaid et Mourad Zaoui.
Outre ces acteurs confirmés, le réalisateur a fait appel à de nouvelles têtes qui jouent le jeu... à merveille. «Ce sont des gens qui font autre chose dans la vie et qui passent devant la caméra avec bonheur. Il y a un champion de jujitsu brésilien, un homme d'affaire albanais, des modèles, une créatrice de mode, une relookeuse, une ex-chroniqueuse radio, etc. Toutes ces personnes incarnent avec brio leur personnages, on a l'impression qu'ils sont leur personnage, et c'est tout le talent d'Anouar Moatassim qui les a castés (et qui a casté plus de 300 personnes)», témoigne Younès Bouab, qui rappelle que le film sera nourri d'effets spéciaux et que les cascades et les combats sont coordonnées par Cédric Proust et son équipe.
Quand Younès devint Shahrayar...
L'acteur, qui avait entamé des études de philosophie, développe sa philosophie de vie en se laissant choisir par des rôles et non l'inverse. Le public le découvre dans la sitcom «Cool center», dans laquelle il joue et participe à l'écriture, puis dans «Road to Kabul», de Brahim Chkiri, mais se révèle dans Zéro de Nour-Eddine Lakhmari, où la caméra ne la quitte pas. Il incarne avec justesse et beaucoup de grâce un héros sombre, celui d'Amine Zéro, le policier qui porte le poids de «Casanegra» sur ses épaules. Ce rôle en or lui vaudra la reconnaissance du public et de la famille du cinéma une fois pour toutes. Aujourd'hui, à Agadir, dans un décor d'époque, dans la médina de Coco Polizzi, l'acteur s'approprie un héros d'autrefois, une légende : Shahrayar. Un personnage mystérieux et sombre qui, pour venger l'adultère de son épouse, se marie puis tue ses épouses au petit matin. «Pour préparer le rôle, j'ai lu tous les épisodes en amont déjà, j'ai beaucoup lu à propos du personnage. J'ai aimé ce personnage, que la femme trompe, et qui a commencé à se marier et à tuer ses épouses au petit matin avant qu'elles puissent le tromper.
Il gère son royaume avec sagesse. C'est quelqu'un de droit, d'honnête, de sage mais qui, face à la trahison, devient un monstre. C'est le Shahrayar du début de la série. Ensuite, il évolue. Il part à la guerre, Shéhérazade a une histoire parallèle et, autour, il y a 14-15 personnages très importants». Des personnages que le spectateur est amené à découvrir tout au long des 30 épisodes proposés, où l'on va tenter de répondre à plusieurs questions : «Comment va-t-il tomber amoureux d'une autre femme ?», «Comment va-t-il vaincre ses démons, passer de l'ombre à la lumière ?». La série, qui mêle arabe classique et darija, n'est pas une sitcom. Cette série est le fruit de plus de 2 mois et demi de tournage avec les moyens de bord certes, mais des moyens tout de même. «Dans la série, on est dans les conditions de tournage de la télévision marocaine, donc avec très peu de moyens. J'en suis à 14 séquences par jour. La série est un travail différent, c'est beaucoup plus instinctif.
Anouar donne les bonnes directives, j'apprends énormément. Il y a eu un gros travail de préparation, j'ai appris à monter à cheval, l'escrime, j'ai travaillé avec un coach comme les autres acteurs. J'ai mis deux à trois jours pour trouver le personnage, on travaille beaucoup sur le tas. Pour un long métrage, c'est différent, la préparation est plus longue. On peut refaire les scènes 10-15 fois». En attendant, le tournage est en cours pour quelque 6 semaines encore. Le résultat est à découvrir pendant le mois de ramadan sur Medi 1 TV pour apprécier l'étendue du talent de Younès Bouab, la touche originale et authentique d'Anour Moatassim, l'intrique autour d'une vengeance ancienne -celle des 1.001 nuits- mais surtout pour vérifier si un certain Nietzsche avait raison en soutenant que «Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme»... À vérifier prochainement sur vos petits écrans !


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