Le parlement de la CEMAC réitère son soutien constant à la marocanité du Sahara    La loi sur la grève : « Un coup porté à la classe ouvrière » ?    Le ministre espagnol des AE salue la constante augmentation des échanges commerciaux avec le Maroc    Exportations : Une progression de 7,7% attendue en 2025    Cours des devises du lundi 20 janvier 2025    Soutenabilité : La dette publique pointe à 83,3 % du PIB    Donald Trump promet d'agir "avec une force historique" sur les "crises" du pays    Le Nigeria admis comme pays partenaire des BRICS    Immigration illégale: Le Mexique va fermer un tunnel clandestin menant aux Etats-Unis    Florentino Pérez reconduit à la tête du Real Madrid    Températures prévues pour le mardi 21 janvier 2025    Rafales de vent localement fortes avec chasse-poussières probables dans certaines provinces du Royaume    Les truffes au Maroc : une richesse encore sous exploitée    Ministre des Affaires étrangères d'Israël : Le Hamas ne pourra pas reprendre le contrôle de Gaza et les Etats-Unis soutiennent cette position    Le vice-président chinois rencontre Elon Musk et des chefs d'entreprise américains à Washington avant l'investiture de Trump    Shanghai Airlines inaugure officiellement une nouvelle liaison entre la Chine et le Maroc, une première pour la compagnie sur le continent africain    Le régime algérien insulte ouvertement des ministres français en multipliant les allusions antisémites    La Mauritanie attribue provisoirement un marché de gestion des déchets à une entreprise marocaine pour 20 millions de dirhams    Vague de froid : le roi Mohammed VI ordonne une mobilisation de toutes les ressources officielles    Une tenancière d'un étal de poisson agressée à Casablanca : enquête ouverte    Ligue des Champions: Pas de miracle pour le Raja, éliminé malgré sa victoire face à l'AS Maniema Union    Ouarzazate: 120 millions de dirhams pour connecter des communes au réseau d'eau    Sur instructions royales, le ministère de l'Intérieur oeuvre pour lutter contre le froid dans plusieurs régions du Maroc    Le temps qu'il fera ce lundi 20 janvier 2025    Essaouira: Les "Guerrières de la Paix" nominées au Nobel de la Paix 2025    France : Le magistrat Youssef Badr décoré chevalier de l'Ordre national du mérite    Dans un communiqué sur le naufrage d'une embarcation au large des côtes de Dakhla, le Pakistan reconnaît la marocanité du Sahara    CCAF: La Renaissance de Berkane qualifiée en maître !    Pressions algériennes sur Kaïs Saïed entravent les efforts de la Tunisie pour rompre ses relations avec le Polisario et rétablir les relations avec le Maroc    Vague de froid : Sous impulsion royale, un plan d'urgence déployé pour protéger plus de 872.000 citoyens    Le Maroc continue ses victoires : accueil du siège de l'Association des Clubs Africains face à l'échec du régime algérien    Ambassadeur de la Chine au Maroc : L'ouverture du vol direct entre Shanghai et Casablanca renforcera les liens culturels et humains entre les deux pays    Botola D1: Le MAS revient de loin face au HUSA !    Le Maroc, « un partenaire important » pour l'Allemagne et pour l'UE    L'ambassade du Maroc au Burkina Faso intervient après la disparition de 4 routiers marocains    LDC: Les Militaires sereins, les Rajaouis stressés avant les matchs de cette fin d'après-midi!    Le cessez-le-feu à Gaza entre en vigueur après un retard de 3 heures    L'humeur : Hajib compte nous laisser tomber    MAGAZINE : Adil El Fadili, plomb âge    Le PSG frappe fort en s'offrant Kvaratskhelia    Balde victime d'insultes racistes à Getafe    Une exploration littéraire signée Charles de Mont Fort Mabicka    L'ARMCDH plaide pour une harmonisation avec la constitution des droits de l'Homme et libertés    Le Dirham s'est apprécié face à l'Euro et stable face au Dollar    L'Union des Comores fête les 5 ans de son Consulat à Laâyoune    Les températures attendues ce dimanche 19 janvier 2025    Casablanca : L'Ambassadeur de Chine au Maroc inaugure les célébrations du Nouvel An chinois    Interview avec Leyna Kayz « Je travaille déjà sur un hymne pour encourager nos Lions lors de la CAN »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Younès Bouab fait ses 1001 nuits
Publié dans Les ECO le 23 - 05 - 2014

Les nuits blanches sont de retour avec le ramadan. Rendez-vous donc avec la série «Shahrayar», réalisée par Anouar Moatassim et inspirée du conte millénaire, les 1001 nuits. Younès Bouab, le héros de Zéro, interprète le rôle principal. La production sera diffusée sur Medi 1 TV.
De beaux décors, un cadre idyllique, un retour vers le passé, un conte revisité non sans liberté, c'est ce qu'a imaginé un jeune réalisateur maroco-belge de talent, Anouar Moatassim, lorsqu'il a eu l'idée de reprendre les 1001 nuits à sa sauce. L'idée n'est pas de reprendre mot pour mot l'histoire qui a rendu «Kane ya makane» si populaire, mais de créer toute une narration autour des deux personnages principaux: Shahrayar et Shéhérazade. Le rappeur-photographe, qui ne s'est pas improvisé réalisateur, avait déjà séduit avec son premier film «À l'aube, un 19 février». Il y a un peu plus de 2 ans, une idée a commencé à émerger, l'envie de faire autre chose, de proposer un projet original et moderne mais sans s'éloigner de nos références, de notre patrimoine culturel. Il pense donc à un héros sombre, au physique imposant et au charisme presque troublant, celui que Nour-Eddine Lakhmari a choisi pour incarner son personnage de Zéro dans le film éponyme, Younès Bouab. Ce pari n'était pas gagné d'avance. «C'est Anouar Moatassim qui m'a approché il y a un an et demi. Il voulait faire un pilote pour une série sur le thème des Mille et une nuits.
Il m'a contacté un an après pour me proposer d'écrire avec eux, proposition que j'ai déclinée parce que j'étais sur d'autres projets. Il m'a appelé une dernière fois pour me dire qu'ils étaient en production, fin prêts. Il m'a bien expliqué le projet. Je n'étais pas très porté sur le conte des Mille et une nuits. Finalement, l'histoire est très différente, le cadre des Mille et une nuits est un prétexte pour aller vers autre chose, en fait. Il a créé plein d'autres personnages importants autour de Shahrayar et de Shéhérazade, la série prend une autre direction». Une direction apparemment inattendue pour l'histoire de Shahrayar, toute une intrigue autour de Shéhérazade, interprétée par la jolie Nadia Kounda, et plusieurs autres personnages principaux interprétés , entre autres, par Faty El Jaouhari, Ayoub Layoussifi , Mohammed Khyari, Younès Benzakour, Mohammed Ayad, Kaoutar Tennouri, Abdellah Bensaid et Mourad Zaoui.
Outre ces acteurs confirmés, le réalisateur a fait appel à de nouvelles têtes qui jouent le jeu... à merveille. «Ce sont des gens qui font autre chose dans la vie et qui passent devant la caméra avec bonheur. Il y a un champion de jujitsu brésilien, un homme d'affaire albanais, des modèles, une créatrice de mode, une relookeuse, une ex-chroniqueuse radio, etc. Toutes ces personnes incarnent avec brio leur personnages, on a l'impression qu'ils sont leur personnage, et c'est tout le talent d'Anouar Moatassim qui les a castés (et qui a casté plus de 300 personnes)», témoigne Younès Bouab, qui rappelle que le film sera nourri d'effets spéciaux et que les cascades et les combats sont coordonnées par Cédric Proust et son équipe.
Quand Younès devint Shahrayar...
L'acteur, qui avait entamé des études de philosophie, développe sa philosophie de vie en se laissant choisir par des rôles et non l'inverse. Le public le découvre dans la sitcom «Cool center», dans laquelle il joue et participe à l'écriture, puis dans «Road to Kabul», de Brahim Chkiri, mais se révèle dans Zéro de Nour-Eddine Lakhmari, où la caméra ne la quitte pas. Il incarne avec justesse et beaucoup de grâce un héros sombre, celui d'Amine Zéro, le policier qui porte le poids de «Casanegra» sur ses épaules. Ce rôle en or lui vaudra la reconnaissance du public et de la famille du cinéma une fois pour toutes. Aujourd'hui, à Agadir, dans un décor d'époque, dans la médina de Coco Polizzi, l'acteur s'approprie un héros d'autrefois, une légende : Shahrayar. Un personnage mystérieux et sombre qui, pour venger l'adultère de son épouse, se marie puis tue ses épouses au petit matin. «Pour préparer le rôle, j'ai lu tous les épisodes en amont déjà, j'ai beaucoup lu à propos du personnage. J'ai aimé ce personnage, que la femme trompe, et qui a commencé à se marier et à tuer ses épouses au petit matin avant qu'elles puissent le tromper.
Il gère son royaume avec sagesse. C'est quelqu'un de droit, d'honnête, de sage mais qui, face à la trahison, devient un monstre. C'est le Shahrayar du début de la série. Ensuite, il évolue. Il part à la guerre, Shéhérazade a une histoire parallèle et, autour, il y a 14-15 personnages très importants». Des personnages que le spectateur est amené à découvrir tout au long des 30 épisodes proposés, où l'on va tenter de répondre à plusieurs questions : «Comment va-t-il tomber amoureux d'une autre femme ?», «Comment va-t-il vaincre ses démons, passer de l'ombre à la lumière ?». La série, qui mêle arabe classique et darija, n'est pas une sitcom. Cette série est le fruit de plus de 2 mois et demi de tournage avec les moyens de bord certes, mais des moyens tout de même. «Dans la série, on est dans les conditions de tournage de la télévision marocaine, donc avec très peu de moyens. J'en suis à 14 séquences par jour. La série est un travail différent, c'est beaucoup plus instinctif.
Anouar donne les bonnes directives, j'apprends énormément. Il y a eu un gros travail de préparation, j'ai appris à monter à cheval, l'escrime, j'ai travaillé avec un coach comme les autres acteurs. J'ai mis deux à trois jours pour trouver le personnage, on travaille beaucoup sur le tas. Pour un long métrage, c'est différent, la préparation est plus longue. On peut refaire les scènes 10-15 fois». En attendant, le tournage est en cours pour quelque 6 semaines encore. Le résultat est à découvrir pendant le mois de ramadan sur Medi 1 TV pour apprécier l'étendue du talent de Younès Bouab, la touche originale et authentique d'Anour Moatassim, l'intrique autour d'une vengeance ancienne -celle des 1.001 nuits- mais surtout pour vérifier si un certain Nietzsche avait raison en soutenant que «Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme»... À vérifier prochainement sur vos petits écrans !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.