Avec une croissance de 6,3% attendue en 2014, le pays redescend de son nuage et adopte de nouveau un rythme plus réaliste. Les ressources naturelles continuent de tirer cette dynamique. L'inflation reste maîtrisée. Le Niger peut, cependant, toujours compter sur le soutien du FMI. Au moment où le pays vient de trouver un accord avec le leader français du nucléaire, Areva, les ressources naturelles continuent d'être l'un des principaux facteurs de dynamisme de l'économie nigérienne. Pour 2014, le pays part ainsi sur une croissance de 6,3%, plus ou moins sur le même niveau d'augmentation de PIB qu'en 2013, sur la base des dernières actualisations de Coface portant sur cette économie du Sahel. On est cependant bien loin des records surréalistes des 11% de croissance des années 2011 et 2012. «Les activités extractives, qui ont connu un bond en 2012 grâce au démarrage de la production de pétrole et de l'activité de raffinage, continueront à tirer la croissance», précisent les experts de Coface. Le champ d'Agadem possède des réserves estimées à plus de 500 millions de barils, et la compagnie chinoise qui l'exploite espère porter sa production journalière de 16.000 barils (1er semestre 2013) à 80.000 barils en 2014. La raffinerie de Zinder, construite par la Chine, devrait également voir sa production augmenter fortement. La construction d'un oléoduc reliant le champ d'Agadem à l'oléoduc Tchad-Cameroun devrait faciliter, dans les années à venir, l'exportation du brut nigérien. Quant à l'uranium, les investissements chinois dans la mine d'Azelit devraient se poursuivre et d'autres sites devraient prochainement entrer en activité. En revanche, les projets d'investissements sur le site de la mine géante d'Imouraren ont été reportés, pour des raisons de sécurité notamment. Son exploitation par l'entreprise Areva, dont l'une des mines (site d'Arlit) a fait l'objet d'une attaque terroriste en mai 2013, ne devrait débuter au mieux qu'en 2015. D'un point de vue macroéconomique, l'inflation demeure sous contrôle dans le pays et en-deçà de la limite régionale (3%) du fait de récoltes locales satisfaisantes et de l'ancrage du franc CFA à l'euro. Sur le plan budgétaire, des mesures ont été annoncées dans le cadre du programme économique appuyé par une facilité élargie de crédit du FMI en vue de remédier à la faiblesse des recettes.