La dernière décision que vient de prendre le CDVM relative aux sanctions infligées à certaines sociétés cotées ressemble fort au chant du cygne. Le conseil sera bientôt remplacé par l'Autorité marocaine des marchés de capitaux (AMMC), une nouvelle institution aux prérogatives plus étendues. La loi régissant l'AMMC a été publiée depuis belle lurette au Bulletin officiel, et il ne reste plus que les décrets d'applications et autres textes réglementaires pour qu'elle entre en fonction. Il faut dire que les espoirs des actionnaires reposent sur cette institution destinée à mettre en œuvre la réforme du marché boursier mais aussi à insuffler une nouvelle dynamique au niveau de la Bourse de Casablanca. Selon les statuts de l'AMMC, celle-ci a autorité pour imposer les règles de transparence qu'elle estimera nécessaires aux sociétés cotées ainsi qu'aux autres acteurs du marché. À cet effet, l'une des dispositions innovantes allant dans le sens des intérêts des actionnaires est la publication semestrielle des résultats par les sociétés cotées en Bourse. Il s'agit là d'une mesure qui permettra aux investisseurs institutionnels et autres épargnants d'avoir plus de visibilité sur la situation de celles-ci, et ainsi limiter les risques associés à leur engagement.