Après une nouvelle évaluation, le PIB du Kenya a bondi de presque 25%. Il s'agit d'une aubaine pour le pays qui fait office de champion économique des pays de l'Afrique de l'Est. C'est une nouvelle ère de prospérité qui s'ouvre pour l'économie kenyane. Le pays qui dispose d'une des économies les plus dynamiques du continent ces dernières années, vient de voir son PIB réévalué. À la suite de la nouvelle estimation, ledit PIB a en effet bondi de 25,3%. Il s'agit là d'une nouvelle opportunité pour l'économie kenyane qui recèle d'importants potentiels de croissance et dont les perspectives attisent de plus en plus la convoitise des investisseurs internationaux. Il faut dire qu'en 2012 déjà le PIB qui s'approchait des 40MMUSD, équivalait à 20% du PIB total de l'Afrique de l'Est et 31% de celui de l'East African Community (EAC). La croissance du PIB de l'économie kenyane peut ainsi poursuivre, de la plus belle manière, sa reprise en 2013, après le ralentissement de 2011. Le rythme d'évolution de la croissance qui a été estimée à 4,9% pour 2013 va s'accélérer en 2014 pour se hisser à 5,7%. Selon les perspectives économiques africaines (PEA), «les prévisions économiques à court et moyen termes laissent entrevoir une croissance soutenue et en hausse». Le Kenya dispose de fondamentaux solides puisque selon une étude de la BAD, le pays est intégré dans plusieurs chaînes de valeur mondiales, comme la floriculture, le textile, le cuir, l'industrie manufacturière ou encore le tourisme. Toutefois, les bénéfices économiques et sociaux sont jusqu'à présent limités en raison de liens trop peu développés ou pas assez pérennes avec les autres secteurs de l'économie. Embellie D'après une note du service économique du ministère français de l'Economie et des finances, les deux préoccupations majeures qui avaient émergé en 2011, à savoir le rebond des pressions inflationnistes (+18,93% en 2011) et l'évolution négative du taux de change du shilling kényan (KES), font désormais partie du passé. Ce résultat a été atteint grâce à la mise en place d'une politique monétaire et de change nettement plus restrictive. Ainsi, sur les conseils du FMI, le taux de base de la Banque centrale a été augmenté par deux fois. Les résultats de ces mesures volontaristes sont plutôt probants : le shilling kényan, depuis fin octobre 2011, s'est stabilisé et l'inflation a fortement diminué pour atteindre +3,2% à fin décembre 2012. Dans ce contexte favorable, la Banque centrale a réduit durant l'été 2012 le taux de base bancaire afin de diminuer le coût du crédit pour les acteurs économiques. La situation économique kenyane s'accompagne également de l'émergence continue et forte d'une classe moyenne. Sur la base du dernier recensement, elle représenterait quelque 20% de la population totale, soit près 8 millions de personnes. Il s'agit d'une classe moyenne très portée sur les nouvelles technologies puisque le Kenya était à la pointe de ces dernières dans plusieurs secteurs, comme le transfert d'argent par téléphone (système M-Pesa). La classe moyenne kenyane aspire, plus généralement, à consommer et à bénéficier du mode de vie mondialisé des pays émergents d'Asie ou d'Amérique latine. Son développement contribue au maintien d'une demande intérieure soutenue et assure l'attractivité du pays pour les grandes entreprises de consommation.