La R&D est le principal moteur de la compétitivité des entreprises. La création d'emploi reste handicapée par les gaps à rattraper en termes de modernisation du tissu entrepreneurial. Le projet de loi des Finances insiste sur les mesures structurantes du tissu productif et la promotion de l'emploi au sein des entreprises nouvellement créées. Le projet met en avant deux idées centrales : la promotion de la recherche et du développement et l'encouragement de l'emploi au sein des PME. D'abord pour la R&D, le projet discuté actuellement sous la coupole indique que «le Maroc est à la recherche de nouvelles perspectives de croissance inclusive et créatrice d'emplois dont la R&D pourrait être la clé de voûte». Le budget alloué à la R&D au Maroc est passé de 3MMDH en 2006 à 5MMDH en 2010, soit de 0,34% du PIB en 2006 à 0,73% en 2010. En 2013, cette part a atteint 0,8% du PIB avec comme perspective d'atteindre 1% en 2016. La R&D au Maroc est financée par le secteur public à hauteur de 73% contre 22% pour le secteur privé. La priorité sera donc accordée à la stratégie Maroc innovation qui implique les différents plans sectoriels. Les mesures mises en œuvre dans ce cadre sont la production de 1.000 brevets marocains ainsi que la création de 200 start-up innovantes fin 2014. Le gouvernement se fixe donc comme objectifs de développer des programmes de financement de la R&D dans les technologies avancées, de mettre en place des cités de l'innovation à Fès, Rabat et Marrakech et de développer des instruments de financement, notamment, Intilak, Prestation technologique réseau et Tatwir. D'autres mesures seront activées dans le cadre de divers plans sectoriels qui visent, entre autres, «la création de technopoles régionales qui peuvent constituer de nombreuses opportunités pour le développement de la R&D, en multipliant notamment les interfaces entre la recherche et l'entreprise et en offrant un cadre approprié à des entreprises étrangères à forte valeur ajoutée».Pour l'encouragement de l'emploi, le projet de loi des Finances 2015 montre que «l'analyse rétrospective de la contribution des différentes branches d'activité à la dynamique de croissance et de l'emploi qualifié dénote clairement des gaps qui restent à rattraper en termes de modernisation de notre base productive». Dans ce sens, les différentes stratégies lancées au cours de ces dernières années ont permis, certes, d'impulser une nouvelle dynamique dans des secteurs stratégiques à l'instar de l'agriculture et de l'industrie, mais il n'en demeure pas moins que des défis majeurs restent à relever, notamment en termes de valorisation, de formation et de logistique, afin de tirer profit des opportunités qui s'offrent sur le plan national.