Google, Facebook, Twitter, Skype, LinkedIn... On avait déjà du mal à s'habituer aux va et vient de l'un à l'autre. Si désormais il faut compter avec Google+, Facebook Beta ou Twitter bis, on n'est pas sorti de la Toile. Avec l'explosion du Net, les innovations en matière de nouvelles technologie offrent aux internautes une palette de plus en plus large d'options qui se veulent de plus en plus sociales. Ironiquement, les navigateurs se retrouvent, dans la majorité des cas, à avoir plus d'amis virtuels que dans la vie réelle et à parler plus souvent avec leurs proches derrière un écran d'ordinateur qu'en face à face. Ou presque, puisque de nos jours, le tchat se fait rattraper par la visioconférence... Les observateurs s'y attendaient un peu. Près d'une année après le rapprochement de Facebook et de Skype, Mark Zuckerberg dévoile lors d'une présentation au siège de Palo Alto une toute nouvelle option qu'il décrit lui-même comme étant «géniale !». Il s'agit de la visioconférence en ligne, disponible à partir de son compte Facebook. Conçu en partenariat avec le précurseur de la téléphonie en ligne (Skype), le service de messagerie instantanée en vidéo permet concrètement d'appeler un ami, en un clic sur le bouton «Appeler» en haut de chaque profil ou dans la fenêtre de discussion instantanée. Du coup «toutes les conversations commencent au même endroit (Facebook -ndlr)», explique Philip Su, un des ingénieurs ayant travaillé sur ce projet. D'ailleurs, les développeurs ont pensé à tout, puisque l'internaute pourra même laisser un message vidéo en cas d'absence de son correspondant. Avec désormais plus de 750 millions d'abonnés à Facebook, ce nouveau joujou risque de faire grincer des dents de l'autre côté de la Silicon Valley. Et pour cause: la nouvelle option du plus important réseau social mondial, arrive une semaine après la mise en ligne -très discrète et en version d'essai qui plus est- de Google+. Ce réseau social type Facebook se veut plus «intuitif», selon les développeurs, mais aussi plus complet, puisqu'il réunit du coup tout le package Google. C'est une innovation de taille dans le monde des réseaux sociaux, qui ne manque tout de même pas d'être critiquée par certains observateurs. Quoi qu'il en soit, cette succession d'innovations annonce le début d'une nouvelle guéguerre entre les deux monstres sacrés du monde virtuel, au milieu de laquelle l'internaute lambda finira bien par trouver son compte. Dans ce contexte, où la téléphonie rejoint le virtuel et où le web se veut de plus en plus mobile, il serait judicieux de se demander si demain l'internaute n'utilisera pas son téléphone pour appeler gratuitement via Internet. Comment l'avènement de la téléphonie en ligne risque-t-il d'influencer le marché de la téléphonie mobile ? D'autant plus qu'au Maroc, les opérateurs télécoms déploient leurs offres mobiles pour plus de connectivité au web. Payer sa connexion pour un forfait mobile et digital serait une solution pour des utilisateurs au pouvoir d'achat réduit, mais au potentiel technologique en forte croissance. Facebook, notamment à travers son offre Facebook 0 -disponible d'ailleurs en exclusivité chez le deuxième opérateur national- parviendra-t-il à terme à réaliser ce que Skype n'est pas parvenu à faire à son lancement au début des années 2000, la démocratisation de la télécommunication ?