L'engouement des Marocains pour les réseaux sociaux ne se dément pas. Après Facebook, les Marocains jettent leur dévolu sur Twitter. Avec 745 620 tweets, le Maroc est classé premier utilisateur au Maghreb et cinquième en Afrique après l'Egypte qui compte 1 214 062 tweets, selon une étude menée au cours du dernier trimestre de 2011 par une agence britannique spécialisée dans les réseaux de communication en Afrique, Portland Communications, et Tweetminster. Cette première enquête du genre intitulée « How Africa tweets (Comment l'Afrique tweet) » a permis d'établir une cartographie détaillée de l'utilisation de ce réseau social par les pays d'Afrique, mais surtout de démonter que le continent noir n'a pas raté le train Twitter. Le Top 20 des pays les plus accros à ce réseau social classe l'Algérie 6e et la Lybie 17e. La Tunisie occupe la 8e place et l'Ethiopie la 16e. Et c'est l'Afrique du Sud qui tient les rênes du classement avec 5 030 226 tweets. Alors que le Ghana est en queue de peloton. C'est dire que Twitter est présent dans tous les pays d'Afrique. Les twitophiles africains sont jeunes L'analyse des 11,5 millions de tweets a permis de relever trois points essentiels. Primo, les pays du Top 20 des utilisateurs du Twitter représentent 70% de la population africaine, souligne les auteurs de l'étude. Secondo, la majorité des twitophiles sont jeunes. Ils sont âgés de 21 à 29 ans. Or, l'âge moyen des utilisateurs de Twitter dans le monde entier est de 39 ans, précisent-ils. Tertio, le Twitter en Afrique est principalement utilisé pour communiquer entre amis et garder des liens avec les pays voisins. 81% des jeunes utilisent ce réseau social pour converser avec leurs amis. Cependant, Twitter représente également une source d'informations importante. 68% des Africains se connectent pour s'informer des dernières nouvelles dans tous les domaines, notamment ce qui se passe sur les scènes internationale et nationale, dans le domaine politique et sportif. D'autres le consultent pour s'informer des dernières offres d'emploi. En outre, les enquêteurs ont analysé les moyens les plus utilisés par les Africains pour envoyer leurs gazouillis. La majorité des gazouillis est émise à partir d'un appareil mobile. « 57% des tweets ont été envoyés à partir de téléphones mobiles. Les plus utilisés sont l'iPhone et le BlackBerry », révèle l'étude. Par ailleurs, l'enquête menée par l'agence britannique spécialisée dans les réseaux de communication démontre que les Africains sont des accros du web. Ils sont 88% à utiliser Internet. Outre Twitter, ils s'expriment sur les pages Facebook, YouTube, Google, LinkedIn et Foursquare. Les politiques aussi Le phénomène Twitter gagne aussi les hommes politiques. Selon l'étude, le réseau social a séduit les personnalités politiques africaines, qui en sont devenues de fidèles adeptes, ainsi que les hommes d'affaires Les enquêteurs citent à titre d'exemple Amolo Odinga, Premier ministre du Kenya. Un pays qui arrive en deuxième position du palmarès. Facebook toujours superstar Bien que la sphère de la Twittoma s'élargit au Maroc, c'est Facebook qui reste la superstar des réseaux sociaux au royaume. En atteste les derniers chiffres de l'Arab Social Media Report, effectuée par la Dubaï School of Goverment. Nous sommes actuellement 4,478, 517 facebookers marocains, soit 12e à l'échelle arabe. Le taux de pénétration avoisine les 11,92%. sur Twitter, le Maroc est le 28e pays arabe le plus connecté. 80% des Marocains de Facebook ont moins de 30 ans. Les femmes représentent pour leur compte 38% des internautes marocains sur Facebook. «La forte affluence des Marocains sur Facebook est principalement lié à plusieurs facteurs. D'abord parce que l'internaute marocain reste très visuel.», constate Marouane Harmach, directeur associé du cabinet de consulting, consultor.ma. En effet, Facebook, à l'inverse de Twitter, reste un réseau social à fort contenu multimédia, interactif grâce au chat et favorable aux rencontres virtuelles pouvant aboutir à des rencontres réelles. «Facebook a ce côté exhibitionniste. Les gens s'exposent plus facilement. Sur Twitter, le partage est certes de mise, mais il éphémère alors que sur Facebook, il est question d'un journal intime que les internautes peuvent partager entre eux», explique notre consultant.