L'Union européenne est l'invitée d'honneur du SIAM 2014. Du côté du partenaire européen, l'hommage rendu au vieux continent lors de cette 9e édition du SIAM est «un grand honneur», commente Rupert Joy, ambassadeur et chef de la délégation européenne au Maroc. Une première, en effet, qui réjouit les représentants de l'UE eu égard à l'envergure de l'évènement. Pour Ruper Joy d'ailleurs, il s'agit d'une «vitrine de choix pour exposer la relation approfondie entre le Maroc et l'UE en matière d'agriculture et de développement rural». Cet honneur fait à l'Union européenne au Salon international de l'agriculture est certes lourd de sens, mais néanmoins attendu au vu de l'actualité qui a marqué l'année précédente dans les relations bilatérales entre les deux parties. C'est en effet en 2013 que le Maroc et l'Union européenne, déjà partenaires via l'accord agricole les liant depuis des années, et renouvelé en 2012, décidaient de passer à la vitesse supérieure. Ce rapprochement pour lequel les négociations ont officiellement démarré le 1er mars dernier, doit en effet se concrétiser par la conclusion d'un ALECA (Accord de libre-échange complet et approfondi). Considéré comme une étape clé dans le processus de renforcement des relations bilatérales, ces négociations augurent d'une intégration plus grande du Maroc dans la sphère économique européenne. Cela passe par plusieurs actions, notamment la révision à la baisse des obstacles non tarifaires, l'amélioration du climat de l'investissement, la libéralisation des services et l'harmonisation des supports réglementaires dans plusieurs domaines. Lors du récent round de négociations tenu en janvier dernier, les parties ont encore une fois insisté sur les retombées positives qu'aurait un tel accord sur la machine économique maroco-européenne. Perspectives prometteuses C'est dans ce sens que le SIAM veut mettre en relief la teneur des relations avec ce partenaire stratégique du Maroc dans le domaine agricole. Depuis 38 ans, en effet, l'Union européenne accompagne de près ce secteur. En chiffres, ce sont plus de 7 MMDH de dons qui ont été alloués par l'UE au secteur agricole marocain entre 1976 et 2010. Plus encore, rien qu'entre 2011 et 2013, plus de 2,5 MMDH y ont été engagés. Cela étant, l'intervention européenne ne touche pas seulement le volet financier. «Il y a beaucoup à dire et à montrer dans ce domaine, sur le plan commercial bien sûr, mais aussi sur le plan de la coopération bilatérale», précise d'ailleurs dans ce sens l'ambassadeur européen à Rabat. Et sur ce volet, les appétences sont très grandes des deux côtés. Si pour le Maroc, la consolidation et le renforcement des relations bilatérales avec les pays d'Europe apportent de la fluidité aux rouages de la machine exportatrice nationale, pour l'UE, l'enjeu est aussi important. «Je crois que nous devons à l'avenir non pas diminuer mais renforcer notre soutien au secteur car il est au cœur des grands défis que sont la sécurité alimentaire et le changement climatique avec un rôle pivot au plan social et territorial», tranche Rupert Joy.